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Le chant grégorien est un chant sacré anonyme, habituellement interprété par un chœure 1 ou par un soliste appelé chantre. Il est destiné à soutenir le texte liturgique en latin.
1100 silos - salve regina (rel chant gregorien)



Ils sont en général des personnes de haut rang. Leurs œuvres sont colportées par les ménestrels.
Les plus anciens témoignages sont le duc d'Aquitaine, Guillaume IX, résidant à Poitiers, et son vassal, le vicomte Eble de Ventadour.
Plus tard, les Gascons Cercamon et Marcabru, le prince de Blaye, Jaufré Rudel. Plus tard encore, Bernard Marti, Bernard de Ventadour, Guiraut de Bornelh, Peire Vidal, Arnaut Daniel, Raimbaut de Miraval, des femmes également, les trobairitz, comme une comtesse de Die, ou la dame Na Castelloza, jusqu'au « dernier des troubadours », Guiraut Riquier de Narbonne..., mais pas vraiment, si on compte l'activité, jusqu'en 1350, de poètes toulousains, regroupés dans le « Consistoire du gai savoir », qui écrivirent les règles d'un art qui ne leur survécut pas.
La Croisade des Albigeois, déstabilisa l'Occitanie, appauvrit les cours, déplaça peu à peu l'art vers les villes et maisons bourgeoises, et changea les sujets poétiques vers le religieux, le politique. Les artistes eux-mêmes furent attirés par l'Espagne et l'Italie.
Les trouvères, sont les poètes, qui au nord de la Loire adaptent le chant courtois, vers la fin du XIIe siècle. On connaît les noms de 200 trouvères (Gace Brulé, Blondel de Nesle, Conon de Béthune, etc.). En Allemagne, on les nomme les Minnesinger.
1200 chansons de trouveres et de troubadours
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1360 machaut (guillaume de) - canzon douce dame jolie
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1397 chevetogne (moines de) - litanies



Paroles
Mille regretz de vous habandonner,
Et deslongiers vostre fache amoureuse,
Jay si grant doeul et paine doloreuse,
Quon my verra brief mes jours definer.
En français moderne :
Mille regrets de vous abandonner
et d’être éloigné de votre visage amoureux.
J’ai si grand deuil et peine douloureuse
qu’on me verra vite mes jours terminer.
1480 josquin des pres - mille regrets
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Si Pierre Passereau s’est rendu très célèbre par sa musique, on connaît très mal sa vie. Il serait né aux alentours de 1500, et mort à Paris en 1545. Il aurait été prêtre à l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris, ténor dans la chapelle du futur François 1er. Il aurait aussi été ténor à Cambrai et chantre à la cathédrale de Bourges. Mais la chronologie de ces informations reste incertaine.
Les chansons de Pierre Passereau ont été publiées par Pierre Atteignant entre 1529 et 1555. Il était, avec Clément Janequin, l’un des compositeurs les plus célèbres autour de 1530. Ses chansons furent chantées jusqu’à Venise, et Rabelais le cite dans son Quart Livre comme un fameux compositeur. Par ailleurs, de nombreuses transcriptions ont été faite de sa chanson Il est bel et bon, pour toutes sortes de formations.
1520 passereau (pierre) - il est bel et bon (chanson fr) 1520
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Cristóbal de Morales, né à Séville vers 1500 et mort à Marchena ou Malaga en 1553, est un compositeur espagnol de musique sacrée, qui vécut à l'époque de la Renaissance.
1540 morales (cristobal de) - parce mihi domine (classique renaissance) 1550
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Dans ses chansons descriptives, Janequin exalte le rythme avant tout. La mélodie y est conçue en cellules brèves usant de l'imitation, passant de voix en voix. La déclamation y est surtout syllabique, et l'emploi d'onomatopées porté à un point de complexité rythmique et de réalisme rarement atteint après lui.
Protégé de Jean de Foix, Janequin fréquente les cercles humanistes, est chanoine et curé dans le Bordelais et gagne l'Anjou en 1533.
Son catalogue comporte bien plus de chansons profanes (250 environ) que de musique religieuse (dont beaucoup de pièces se sont perdues). Sa célébrité est due en partie à ses chansons descriptives comme Le Chant des oiseaux.
Influencée par la musique franco-flamande, la chanson polyphonique puise également aux sources de la musique populaire. Elle marque en cela une rupture avec l'inspiration de la «lyrique courtoise» du XVe siècle et se constitue en une forme musicale plus libre que la ballade, le virelai ou le rondeau (les trois formes courantes des chansons des XIVe et XVe siècles), qui vont bientôt tomber en désuétude. Ses thèmes sont plus diversifiés ; l'amour s'y fait plus sensuel, plus «gaulois» ; la farce, ses personnages pittoresques et son univers pénètrent alors la chanson. Le quatuor vocal en est le modèle général.
1550 janequin (clement) - le chant des oiseaux (class) 1550
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Il se rend à Rome en 1534 et, l'année suivante, est embauché comme baryton dans le chœur de la Chapelle Sixtine du Vatican. Il réside pendant dix ans dans la Ville aux sept collines, durant le pontificat du pape Paul III, « période relativement longue pendant laquelle il fera imprimer ses œuvres et jouira d'une faveur considérable auprès de ses mécènes et de ses collègues de la Chapelle Sixtine »2. Néanmoins nostalgique de sa patrie, il obtient à deux reprises, en 1540 et 1545, la permission de séjourner pendant 10 mois en Espagne et, à l'expiration du deuxième séjour, il ne rentre pas en Italie.
Nommé maître de chapelle à la cathédrale de Tolède en 1545, il assume cette charge jusqu'au printemps de 1547 et a alors Francisco Guerrero comme élève. Il entre ensuite au service du duc d'Arcos, début « d'une période féconde pour le compositeur ».
Il occupe à la fin de 1551 un poste identique à la Cathédrale de l'Incarnation à Malaga. En septembre 1553, il est en lice pour obtenir de nouveau le poste de maître de chapelle à la cathédrale de Tolède, mais il meurt subitement avant le 7 octobre, à l'âge de 53 ans.
« La renommée de Morales est attestée par les nombreuses œuvres qui figurent dans des recueils collectifs de l'époque, éditées en Italie, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas ».
À peu d'exception près, Morales a uniquement consacré son art à la musique sacrée. « Ses 25 messes — l'une des plus abondantes productions du temps - sont construites soit sur un cantus firmus d'un ténor liturgique, soit sur la paraphrase de thèmes liturgiques ou profanes employés dans les motets des compositeurs franco-flamands, dont la célèbre chanson Mille Regretz de Josquin des Prés »3 ou « celui de L'Homme armé (à deux reprises) ». « Son genre de prédilection, le motet — il en écrivit environ 70 — recourt fréquemment à l'ostinato ». Le contrepoint « est toujours soumis au texte liturgique et son langage conserve un caractère très espagnol, en particulier dans les motets pleins d'expression », notamment Lamantabatur Jacob et Jubilate Deo omnis terra.
Boston College Libraries
Ajoutée le 26 oct. 2017
Vocal groups Ensemble Plus Ultra and Schola Antiqua performing Magnificat quarti toni at the Cathedral in Toledo, Spain
1550 morales (cristobal de) - magnificat
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Ses Lamentations du Prophète Jérémie renferment des passages d'une très grande beauté, chantées en latin, par un chœur à cinq voix : Alto, 2 Ténors, 2 Basses ou Soprano, 2 Alti, Ténor, Basse).
Thomas Tallis (* 30 janvier 1505 - † 23 novembre 1585) est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. Les différentes conditions politiques et artistiques associés à chacun de ces souverains eurent un effet significatif sur la production musicale de Thomas Tallis et de nombreux de ses contemporains ; des styles musicaux disparurent quand d'autres apparurent.
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Ses Lamentations du Prophète Jérémie renferment des passages d'une très grande beauté[non neutre] (The Lamentations of Jeremiah, chantées en latin, par un chœur à cinq voix : Alto, 2 Ténors, 2 Basses ou Soprano, 2 Alti, Ténor, Basse).
Thomas Tallis (* 30 janvier 1505 - † 23 novembre 1585) est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. Les différentes conditions politiques et artistiques associés à chacun de ces souverains eurent un effet significatif sur la production musicale de Thomas Tallis et de nombreux de ses contemporains ; des styles musicaux disparurent quand d'autres apparurent.
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Roland de Lassus (ou Orlando di Lasso, Orlande de Lassus ou encore Roland Delattre), né à Mons en 1532 et mort à Munich le 14 juin 1594, est un compositeur de l'école franco-flamande, vers la fin de la Renaissance.
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En 1597, il publia un recueil d'œuvres chorales intitulées Sacrae symphoniae I qui connut le succès à travers tout le continent.
Le deuxième volume, Sacrae symphoniae II, fut publié en 1615 après la mort du compositeur.
Il composa de nombreux motets et parties de messes, des œuvres pour orgue, des canzoni per sonare et des sonate pour ensembles instrumentaux et des madrigaux.
Il fut le professeur de compositeurs tels que Michael Praetorius et Heinrich Schütz.
Giovanni Gabrieli (ou Gabrielli), né en 1557 à Venise, mort le 12 août 1612 en cette ville, est un compositeur et organiste italien de la fin du xvie et au début du xviie siècle faisant partie de l'école vénitienne.
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La musique de Dowland exprime souvent la mélancolie, un sentiment très présent dans la musique de cette époque. Il écrivit d'ailleurs une pièce pour consort dont le titre pourrait selon certains résumer son œuvre. Elle est intitulée, en latin : Semper Dowland, semper dolens (Toujours Dowland, toujours souffrant). Cette humeur mélancolique est mise en relief par une harmonisation riche en couleurs et en dissonances.
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Vespro della Beata Vergine (SV 206 et 206 bis), ou plus simplement les Vêpres de 1610 en français, sont une composition musicale de Claudio Monteverdi.
Les Vêpres sont l'une des Heures de l'Office divin et la structure en est restée inchangée au cours des quinze derniers siècles. Les Vêpres sont construites autour de plusieurs textes bibliques dont l'Église catholique se sert traditionnellement pour la liturgie à l'occasion de certaines fêtes mariales ; l'introduction (Deus in adjutorium, tiré du Psaume 69), cinq psaumes (les Psaumes 109, 112, 121, 126, 147), des concerti sacrés entre les psaumes, une hymne, le texte du Magnificat, et en conclusion Benedicamus Domino.
Les Vêpres mariales de 1610 sont la première œuvre de musique sacrée de Monteverdi depuis sa toute première œuvre publiée vingt-huit ans plus tôt ; elles se distinguent par leur assimilation des deux styles, l'ancien et le nouveau,
Structure
Invitatorium (Invitatoire) : Versiculum (verset) : « Deus, in adjutorium meum intende » en plain-chant et Responsorium (répons) : « Domine ad adjuvandum me festina », 6 voix et instruments
Psalmus (psaume) I : Dixit Dominus (psaume 110 (109)), 6 voix et instruments
Concerto (en réalité, motet concertant) : Nigra sum, ténor et chœur
Psalmus II : Laudate pueri (psaume 113 (en)), 8 voix, chœur et orgue
Concerto : Pulchra es, duo vocal
Psalmus III : Laetatus sum (psaume 122 (121)), 6 voix et chœur
Concerto (en réalité, motet concertant) : Duo seraphim, duo et trio
Psalmus IV : Nisi Dominus (psaume 126 (127)), 10 voix et chœur
Concerto (en réalité, motet concertant) : Audi cœlum, 2 ténors
Psalmus V : Lauda Jerusalem (psaume 147 (146-147)), 2 chœurs à 3 voix et cantus firmus au ténor
Sonata sopra Santa Maria (« Sonate4 sur » l'invocation « Sancta Maria ora pro nobis » (« Sainte Marie, prie pour nous »)
Hymnus (Hymne) : Ave Maris Stella, solistes et 2 chœurs
deux Magnificat : 6 voix ; 7 voix avec 6 instruments
1610 monteverdi (claudio) - vepres de la vierge (complet)
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1635 frescobaldi (girolamo) - fiori musicali
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L’Arpeggiata est un groupe européen de musique ancienne dirigé par Christina Pluhar et fondé par elle en 2000. Le groupe a présenté à la fois de la musique ancienne traditionnelle et plusieurs performances et enregistrements collés et thématiques. Site de l'ensemble: arpeggiata.com
Athanasius Kircher, S.J. Kirchner (1602-1680) était un érudit et polymathiste allemand du XVIIe siècle, qui a publié une quarantaine d'ouvrages importants, notamment dans les domaines des études orientales, de la géologie et de la médecine. Kircher a été comparé à ses collègues jésuites Roger Boscovich et Léonard de Vinci pour son vaste éventail d'intérêts et a été honoré du titre de «Maître des cent arts». Un regain d'intérêt pour Kircher s'est produit au sein de la communauté scientifique au cours des dernières décennies.
Il a publié un grand nombre de livres importants sur une très grande variété de sujets, tels que l'égyptologie, la géologie et la théorie de la musique.
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1. Psalm 119. Aleph und Beth. "Wohl denen, die ohne Wandel leben" SWV 482
2. Psalm 119. Gimel und Daleth. "Tue wohl deinem Knechte, daß ich lebe" SWV483
3. Psalm 119. He und Vav. "Zeige mir, Herr, den Weg deiner Rechte" SWV 484
4. Psalm 119. Dsaïn und Chet. "Gedenke deinem Knechte an dein Wort" SWV 485
5. Psalm 119. Thet und Jod. "Du tust Guts deinem Knechte" SWV 486
6. Psalm 119. Caph und Lamed. "Meine Seele verlanget nach deinem Heil" SWV487
7. Psalm 119. Mem und Nun. "Wie habe ich dein Gesetze so lieb" SWV 488
8. Psalm 119. Samech und Aïn. "Ich hasse die Flattergeister" SWV 489 : 46:08~
9. Psalm 119. Pe und Zade. "Deine Zeugnisse sind wunderbarlich" SWV 490
10. Psalm 119. Koph und Resch. "Ich rufe von ganzem Herzen" SWV 491
11. Psalm 119. Schin und Tav. "Die Fürsten verfolgen mich ohn Ursach" SWV 492
12. Psalm 100. "Jauchzet dem Herren, alle Welt" SWV 493 : 1:13:32~
13. Deutsches Magnificat. "Meine Seele erhebt den Herren" SWV 494 : 1:21:46~
Paul Hillier ( con )
The Tapiola Chamber Choir
1664 schutz (heinrich) - psaumes
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Admiré par les musiciens de son temps, il fut joué sans discontinuer jusqu'à la Révolution de 1789, et son influence fut immense en France sur des compositeurs comme François Couperin, Marin Marais, Jean-Philippe Rameau, mais aussi dans l'Europe entière. Les gardiens de sa tradition alimentèrent en 1733 ce que l'on appela la Querelle des Lullystes et des Ramistes. Certains de ses élèves contribuèrent au rayonnement de son style en dehors de la France : dans les pays germaniques Georg Muffat (qui a d'ailleurs décrit dans les préfaces de ses éditions les pratiques de Lully pour l'instrumentation, l'ornementation, les coups d'archet et la discipline de l'orchestre), Johann Sigismund Kusser (qui portait en France le nom de Cousser), Johann Caspar Ferdinand Fischer et les italiens Vincenzo Albrici et Agostino Steffani.
Lully a également eu une influence considérable sur les compositeurs d'opéra de la fin du xviiie siècle, surtout à l'occasion de la « réforme » de l'opéra qui a consisté à supprimer ce que l'on considérait alors comme un vocalisme excessif nuisant à l'efficacité théâtrale. C'est ainsi qu'en écrivant Roland et Atys, Piccinni (le deuxième Italien après Lully à devenir compositeur pour l'opéra royal) a utilisé des livrets de Quinault révisés par Marmontel). De la même façon, Gluck et Tommaso Traetta ont écrit Armide sur le livret de Quinault. En somme, Lully, qui estimait qu'il fallait chanter ses opéras comme la Champmeslé déclamait à la Comédie-Française, semble avoir créé, bien plus que Wagner, l'idéal du drame en musique — la « tragédie en musique », comme il l'appelait d'ailleurs
1670 lully (jean-baptiste) - airs royaux 1670
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Le sujet de la tragédie est emprunté à la Jérusalem délivrée (Gerusalemme liberata) du Tasse. Il narre l'amour malheureux de la magicienne Armide pour le chevalier Renaud.
Le monologue d'Armide Enfin, il est en ma puissance qui clôt l'acte II est, au xviiie siècle, l'une des pages les plus célèbres de la musique française. Considéré comme « le modèle le plus parfait du vrai récitatif français »2, il est, en pleine Querelle des Bouffons, critiqué, dans sa Lettre sur la musique française, par Jean-Jacques Rousseau, fervent défenseur du goût italien. Au cinquième acte, l'impressionnante passacaille avec chœurs et solistes est également l'un des clous de la partition.
En 1777, Gluck composera un de ses chefs-d'œuvre en reprenant presque tel quel3 le livret de Quinault.
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D'une durée d'une heure environ, l'opéra fut représenté pour la première fois en 1689 à la Boarding School for Girls, à Chelsea1, un quartier de Londres. Purcell jouait lui-même du clavecin et les élèves du pensionnat exécutaient les danses que le compositeur avait ajoutées à l'opéra.
C'est la seule œuvre de Henry Purcell réellement considérée comme un opéra baroque, les autres (The Fairy Queen, King Arthur, etc.) étant plutôt des semi-opéras ou des masques, du fait de la présence de textes parlés2. Par la forme, Didon et Énée s'apparente au Vénus et Adonis de John Blow, le maître de Purcell, bien introduit à la cour de Charles II d'Angleterre. Pour cette raison, les musicologues pensent que Didon et Enée fut composé pour le roi, mais jamais représenté devant lui du fait de sa mort précoce en 1685.
L'œuvre fait écho à la tradition virgilienne de l’Énéide, dont elle reprend librement le chant IV.
Didon et Énée est considéré comme un chef-d'œuvre de la musique baroque.
1689 purcell (henry) - didon et enee
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Charpentier aurait composé six arrangements de Te Deum bien que seuls quatre soient encore disponibles. Il semble qu'il ait composé ou au moins exécuté cette pièce pour la célébration de la Bataille de Steinkerque en août 1692a 2 ou encore en 1696 pour la célébration du traité de Turin.
1690 charpentier (marc antoine) - te deum (complet)
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L'œuvre raconte la quête du roi Arthur pour retrouver sa fiancée, la princesse Emmeline, enlevée par le roi Oswald. Elle contient une mélodie particulièrement célèbre : what power art thou (Acte III scène 2). Cette aria connue aussi sous le nom de « la scène du froid » (frost scene) fut utilisée par la réalisatrice Ariane Mnouchkine pour illustrer la mort de Molière dans son film consacré au dramaturge. Le chanteur allemand Klaus Nomi a repris cet air sous le titre The Cold Song en 1982.
1691 purcell (henry) - king arthur (complet)
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L'œuvre relate les conflits imaginaires entre Aztèques et Incas (ce qui, du point de vue géographique, n'est pas vraisemblable, les premiers se situant au Mexique et les seconds au Pérou qui ne voisine pas). Sur ce fond de guerres caraïbes, le livret développe une intrigue relatant les amours entre la reine des Aztèques et le général des Incas. Historiquement, ces conflits de nature militaire recèlent un fond de vérité : lorsque Christophe Colomb arriva dans les îles d'Amérique centrale, les Indiens Caraïbes étaient en train d'achever la conquête de ces territoires.
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L’Europe galante est l'une des premières œuvres du genre opéra-ballet.
Vénus et la Discorde se disputent la suprématie sur l'Europe. Le prologue est suivi de quatre histoires évoquant l'attitude des peuples européens face à l'amour : bergers et bergères concluent l'entrée de la France ; puis vient l'entrée de l'Espagne ; puis celle de l'Italie avec une évocation des bals masqués vénitiens ; enfin celle de la Turquie avec un sérail peuplé de sultanes et de bostangis.
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Le chœur du premier mouvement partage les mêmes modulations principales que le premier mouvement du RV 588, seulement modifié pour correspondre à une mesure binaire au lieu de la mesure ternaire du RV 588; les motifs orchestraux sont également similaires, notamment les sauts d'octave dans les motifs primitifs du morceau. Le deuxième mouvement est beaucoup plus dramatique dans le RV 589, mais partage néanmoins des éléments du RV Anh. 23 puisque tous les deux emploient des tremblements répétitifs au-dessous des progressions vocales. Le "Qui Tollis" du RV 589 est semblable rythmiquement hormis dans les premières mesures à celui du RV 588 (et en fait du RV Anh. 23). Le dernier mouvement, "Cum Sancto Spiritu," est essentiellement une version "modernisée" du celui de Ruggieri — c'est-à-dire, actualisé pour correspondre aux normes du style Baroque émergeant, avec quelques modulations absentes du RV 588.
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Marin Marais est l'élève du plus célèbre violiste de son temps, Monsieur de Sainte-Colombe. «Musicien du roi» dès 1676, il occupe le poste recherché d'«ordinaire de la Chambre du Roy pour la viole» de 1679 à sa retraite, en 1725. Lully est son maître et ami ; le style français de ce dernier se retrouve dans ses opéras (il en écrit quatre, dont Alcyone, 1706, célèbre pour ses effets orchestraux, en particulier sa «tempeste») et dans ses suites de pièces de viole. Instrumentiste reconnu pour sa virtuosité, il laisse environ 700 œuvres, pour la plupart consacrées à la viole de gambe.
Genre - Folia
La folia (en espagnol, «folie») est en grande vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le nom de ce genre instrumental vient d'une danse portugaise du XVIe siècle qui est introduite en Espagne par les vihuelistes. À l'origine vive, dynamique et animée («folle»), cette danse voit son rythme s'assagir lors de sa diffusion dans le reste de l'Europe (Italie, France, Angleterre...) au XVIIe siècle.
Forme
La folia adopte une forme à peu près fixe au XVIIe siècle : un thème de seize mesures (à 3/2 ou 3/4) est le sujet de variations. Parmi les plus célèbres figurent celles de D'Anglebert, pour clavecin (1689), de Corelli, qui en compose vingt-trois (La Follia, 1700) et l'utilise comme chaconne dans sa Sonate pour violon et continuo op. 5 no 12 (1700), de Jean-Sébastien Bach (dans la Cantate des paysans, BWV 212, 1742), de Liszt (dans sa Rhapsodie espagnole, 1866), de Nielsen (dans son opéra-bouffe Maskarade, 1906), de Rachmaninov (Variations sur un thème de Corelli, 1932)...
Esthétique
Marais écrit dans la Préface à son Deuxième Livre de Pièces de violes (1701) que ses 32 variations sur Les Folies d'Espagne peuvent être jouées à l'orgue, au théorbe, au luth, au clavecin, au violon et à la flûte. On ne faisait alors guère de différence entre l'œuvre originale et sa transcription, et les partitions étaient souvent données dans une instrumentation adaptée aux possibilités du lieu et du moment.
Langage
Les trouvailles harmoniques ainsi que la virtuosité requise par ses pages (qui usent d'accords arpégés) font de Marin Marais un des maîtres de la viole de gambe, qui allait bientôt être supplantée par le violon, pour lequel il écrira aussi, et par le violoncelle.
Elle est basée sur la suite d’accords : réM/La7/réM/do/fa/do/réM/la7
Apparue aux alentours de 1650 puis publiée en 1672 par Lully, cette mélodie devint le thème d'innombrables variations dont les plus célèbres furent celles de Corelli parues en 1700, ainsi que de Marin Marais, Scarlatti, Vivaldi, Pasquini, Pergolèse, … Elle sera encore utilisée par des compositeurs du 19ème et du 20ème siècle, tels que Grétry (l'Amant jaloux), Cherubini (ouverture de l'Hôtellerie portugaise), Liszt (Rhapsodie espagnole), Rachmaninov (Variations sur un thème de Corelli, ce titre étant donc musicologiquement inexact).
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Cette cantate est l'une des toutes premières que Bach ait écrites, sinon la première.
Le style et l'étendue de la composition suggèrent une origine en 1707, c'est-à-dire au début du séjour de Bach à Muhlhausen.
www.youtube.com/embed/vUofsCL03l0
1707 bach (js) - cantate 131 aus der tiefen



Bach composa tôt cette cantate chorale, entre 1707 et 1708. Il s'agit peut-être d'une pièce de démonstration - elle se déroula le dimanche de Pâques 1707, le 24 avril - pour obtenir le poste d'organiste à Mühlhausen auquel il sera nommé le 29 juin 1707. Si tel n'est pas le cas, cette cantate est alors jouée pour le dimanche de Paques 1708, le 8 avril. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 31 et 249 (Oratorio de Pâques). Il était encore dans sa vingtaine, sept ans avant la série des cantates de Weimar commencée en 1714 avec Himmelskönig, sei willkommen, (BWV 182), et quinze ans avant qu'il ne commence un cycle annuel de cantates à Leipzig au milieu de l'année 1724. Comme seules des copies de la période de Leipzig ont été préservées, la date de la première représentation nous est inconnue. La cantate montre des ressemblances avec une composition de Johann Pachelbel fondée sur le même choral1.
Les lectures prescrites du jour étaient 1 Cor. 5:6–8, et Marc 16:1–8, la résurrection de Jésus. Le choral de Luther est un important cantique de Pâques dans le luthéranisme allemand, similaire à Gelobet seist du, Jesu Christ pour Noël. Il souligne la lutte entre la vie et la mort. La troisième strophe se rapporte à la « piqûre de la mort » telle que mentionnée dans le 15e verset de la première épître aux Corinthiens. La cinquième strophe se réfère à « Osterlamm » (l'Agneau Pascal). La strophe finale rappelle la tradition de la cuisson et du repas du pain pascal.
À la différence des cantates chorales de Leipzig, le texte du choral demeure inchangé. Introduites par une sinfonia instrumentale, les sept strophes sont disposées en sept mouvements1.
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2. Suite for viola da gamba & continuo in D major 19:51
3. Suite for viola da gamba & continuo in G major 37:18
"Pièces De Viole Du Livre III - Suite I En La Mineur - Courante" de Jordi Savall
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Vivaldi se voit confier en 1711 la composition d'une œuvre pour la Vierge par l'église Santa Maria della Pace de Brescia, ville natale de son père Giovanni Battista Vivaldi. La première de l'œuvre fut donnée le 18 mars 1712 dans cette église à l'occasion de la fête des sept douleurs de la vierge Marie. Le Stabat Mater tombe ensuite dans l'oubli pour être redécouvert dans la première moitié du xxe siècle, comme de nombreuses œuvres du compositeur, et redonné pour la première fois en septembre 1939 par Alfredo Casella à Sienne dans le cadre de la Settimana Vivaldiana (Semaine vivaldienne).
Cette œuvre, en fa mineur, comprend neuf mouvements :
Stabat Mater dolorosa - Largo
Cuius animam gementem - Adagissimo
O quam tristis et afflicta - Andante
Quis est homo - Largo
Quis non posset contristari - Adagissimo
Pro peccatis suae gentis - Andante
Eia Mater, fons amoris - Largo
Fac ut ardeat cor meum - Lento
1712 vivaldi (antonio) - stabat mater (complet)



Le roi assyrien Nabuchodonosor envoie une armée contre Israël pour exiger qu'on lui paie les tributs en retard. Judith une jeune veuve juive, va implorer la pitié du conquérant assyrien Holopherne. Il tombe amoureux d'elle, qui feint de l'aimer elle aussi. Après avoir festoyé et bu tant et plus de vin, Holopherne s'assoupit. Judith alors lui coupe la tête, s'enfuit du camp ennemi et retourne victorieuse à Béthulie.
L'œuvre a été composée et représentée à Venise en 1716 à l'Ospedale della Pietà.
Le travail avait été commandé pour célébrer la victoire de la République de Venise sur les Turcs et la reconquête de l'île de Corfou. En juillet 1716, les Turcs y avaient débarqué et avaient assiégé l'île. La population résista à l'occupation, et en août, Venise signa une alliance avec le Saint-Empire romain germanique. Le 18 août, sous le commandement du comte Johann Matthias von der Schulenburg, la bataille décisive fut gagnée, forçant les Turcs à quitter l'île.
Juditha triumphans fut mise en scène à la Pietà en novembre et connut un grand succès. L'histoire de Judith et sa victoire contre l'envahisseur Holopherne était une allégorie de Venise vaincue et envahie par les Turcs. Le général vainqueur, von der Schulenburg, était présent à la représentation.
vivaldi - rv644 Juditha Triumphans - 29 - Pars Prior(choeur)
illustr: Veronese: Judith with the Head of Holofernes (1575-1580) (detail)
1716 vivaldi - judith triumphans
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Le qualificatif de « brandebourgeois » est dû à Philipp Spitta qui, suivant l'usage germanique, fait référence au dédicataire, le margrave Christian Ludwig de Brandebourg.
1721 bach (js) - concertos brandbourgeois (complet)
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Contrairement à beaucoup de ceux qui suivront, à commencer par celui de Mozart, n’est pas une œuvre sombre. Elle n’illustre ni la crainte de la mort, ni celle du Jugement Dernier et des peines éternelles. Le Dies irae en est totalement absent. Serait-ce parce qu’une œuvre destinée aux funérailles d’un prince de l’Église ne saurait laisser penser que celui-ci pût redouter les peines infernales ? Nous croyons plutôt que Campra exprime ici une conception apaisée de la mort et du destin de l’âme, en mettant un accent insistant sur l’espérance de la lumière éternelle, évoquée à sept reprises tout au long de l’œuvre. Au contraire, les peines de l’enfer ne sont évoquées que dans un seul passage, plus dramatique et tendu que les autres. L’essentiel semble résider plutôt dans le repos et la lumière éternels que Dieu, bienveillant (pius), accordera aux fidèles défunts. Cette atmosphère particulière se retrouvera dans d’autres Requiem français composés au 20e siècle par Gabriel Fauré, Maurice Duruflé ou Alfred Désenclos.
Comme il était alors de tradition dans la musique religieuse française, les voix sont divisées en solistes, petit chœur et grand chœur à cinq voix (sopranos, altos, ténors, barytons et basses) : ces groupes alternent souvent et même se répondent au sein d’un même mouvement. Les compositeurs de cette époque-là ne définissent qu’approximativement l’instrumentation, qu’ils confient au bon goût des interprètes, dans le respect des tessitures propres aux différents instruments. Campra n’a ici rendu obligatoires que flûte, cordes et orgue.
Introït
Requiem aeternam dona eis, Domine,
et lux perpetua luceat eis.
Te decet hymnus, Deus, in Sion
et tibi reddetur votum in Jerusalem.
Exaudi orationem meam.
Ad te omnis caro veniet.
Donne-leur le repos éternel, Seigneur,
Et qu’une lumière perpétuelle brille pour eux.
Il te faut, Dieu, un hymne chanté à Sion
et le vœu sera accompli pour toi à Jérusalem.
Écoute [exauce] ma prière.
À toi viendra toute chair.
L’œuvre commence par une introduction instrumentale ("symphonie") brève et discrète, en fa majeur. Puis les basses entrent, déroulant en valeurs longues la mélodie grégorienne du Requiem aeternam ; les autres voix les suivent, d’abord en valeurs assez longues, puis s’animent peu à peu tout en gardant le ton méditatif initial. L’atmosphère change avec Et lux perpetua introduit par un trait ascendant énergique des violons, dont des échos sont repris par les sopranos et les altos, tandis que l’intonation grégorienne passe aux ténors, puis aux barytons. Le passage s’achève sur plusieurs luceat clamés homophoniquement (c’est-à-dire sur un même rythme par toutes les voix) et menant à la cadence finale.
Kyrie
Kyrie, eleison.
Seigneur, aie pitié !
Une brève symphonie en fa mineur expose la mélodie, immédiatement reprise et développée par le ténor, puis par le baryton qui chante Christe eleison, accompagné par une harmonie plus chromatique aux modulations fréquentes. Le grand chœur reprend le Kyrie en fa mineur et sa supplication se fait plus ardente. Quelques mesures orchestrales conduisent vers une reprise plus intériorisée du Kyrie, où les voix se dispersent, avant de devenir plus homophones en se dirigeant vers une cadence solennelle (en fa mineur).
Graduel (versets de psaumes chantés entre l’épitre et l’évangile)
Requiem aeternam dona eis, Domine,
et lux perpetua luceat eis.
In memoria aeterna erit justus :
ab auditione mala non timebit.
Donne-leur le repos éternel, Seigneur,
et qu’une lumière perpétuelle brille pour eux.
La mémoire du juste durera éternellement :
il n’aura pas à craindre aucune funeste sentence.
Une symphonie lente et douce (en ré mineur) où dominent les bois, amène la reprise de Requiem aeternam par le ténor, puis par le grand chœur, en calmes blocs homophones aboutissant à un accord de la majeur, qui permet, pour évoquer la lumière éternelle, le passage à ré majeur, exprimant la joie du fidèle qu’elle éclaire. La même lumière est ensuite évoquée dans une séquence plus lente en ré mineur, confiée au ténor, et qui s’orne peu à peu de vocalises pour finir sur un accord de ré majeur, tonalité dans laquelle le grand chœur laisse éclater de nouveau sa joie.
Une brève symphonie en ré mineur introduit une ritournelle des bois, qui accompagne toute la suite du mouvement, puis le baryton seul sur In memoriam. Le grand chœur reprend non timebit en insistant sur non répété quatre fois, en alternance avec le ténor et la ritournelle des bois. La fin du mouvement confère encore plus de solennité à ce non timebit, niant vigoureusement que l’homme juste ait à redouter d’être damné (c’est ainsi que Campra semble avoir interprété ab auditione mala, parfois compris comme "mauvaise réputation" ou "annonce de malheurs").
Offertoire
Domine Jesu Christe, rex gloriae,
libera animas omnium fidelium defunctorum
de pœnis inferni et de profundo lacu.
Libera eas de ore leonis,
ne absorbeat eas Tartarus,
ne cadant in obscurum.
Sed signifer Sanctus Michael
repraesentet eas in lucem sanctam
quam olim Abrahae promisisti
et semini ejus.
Hostias et preces tibi, Domine,
laudis offerimus.
Tu suscipe pro animabus illis
quarum hodie memoriam facimus.
Fac eas, Domine,
de morte transire ad vitam.
Seigneur Jésus-Christ, roi de gloire,
libère les âmes de tous les fidèles défunts
des peines de l’enfer et du lac profond.
Libère-les de la gueule du lion,
que le Tartare ne les engloutisse pas,
qu’ils ne tombent pas dans les ténèbres.
Mais que Saint Michel qui porte l’étendard
les introduise dans la lumière sainte
que jadis tu as promise à Abraham
et à sa descendance.
Ces sacrifices et ces prières, Seigneur,
nous les offrons pour ta gloire.
Reçois-les en faveur de ces âmes
dont aujourd’hui nous évoquons le souvenir.
Fais-les, Seigneur
de la mort passer à la vie.
De ré mineur, Campra passe au ton proche, mais plus sombre de sol mineur. La symphonie introductive plonge dans une lenteur douloureuse, puis elle s’anime et présente un ostinato (répétition) de noires à la basse qui réapparaît dans tout le mouvement, lui conférant un caractère tourmenté. Le ténor expose le début de la supplication angoissée adressée à Jésus. Les mots rex gloriae sont traités sans aucune suggestion de majesté. L’objet essentiel de la prière ("libère les âmes de tes fidèles des peines éternelles") est mis en valeur par des intervalles mélodiques plus grands (octave, sixte) ou plus rares (quarte diminuée) et l’évocation des peines éternelles est soulignée par les ostinati très chromatiques de la basse instrumentale, qui créent un climat inquiétant. Une illustration musicale (un "figuralisme") par des traits mélodiques descendant vers le grave accompagne la mention de l’enfer et du "lac profond" par le trio de solistes.
Le grand chœur reprend et complète la prière angoissée, accompagné par les accords répétés des cordes. La dernière demande (ne cadant in obscurum : « qu’ils ne tombent pas dans les ténèbres ») s’accompagne d’un nouveau figuralisme suggérant la chute. Ce moment d’angoisse ne dure pas : il cède soudain la place à un passage « gracieux et léger » en sol majeur qui montre l’archange Saint Michel faisant accéder les âmes à « la lumière sainte » qu’autrefois Dieu promit à Abraham et à ses descendants. Grand chœur, petit chœur et solistes alternent pour évoquer joyeusement cette promesse. Un solo de ténor, lent, en sol mineur, sur Hostias, replace dans une atmosphère grave et recueillie qui s’éclaire avec le retour à sol majeur avant la reprise de Quam olim Abrahae par le grand chœur.
Sanctus
Sanctus, sanctus Dominus Deus sabaoth.
Pleni sunt caeli et terra gloria tua.
Hosanna in excelsis.
Saint, saint est le Seigneur, Dieu des armées.
Les cieux et la terre sont pleins de la gloire.
Hosanna au plus haut des cieux.
Cette partie, souvent plutôt solennelle, est traitée par Campra avec beaucoup de discrétion. Les solistes, puis les chœurs (grand et petit en alternance), semblent esquisser un léger mouvement de danse, avec un bercement binaire. Plus solennel est le Pleni sunt caeli entonné par le baryton dans un style plus orné sur le mot gloria. Le Hosanna qui suit est joyeux et certains passages en mineur expriment la plénitude et non la tristesse.
Agnus Dei
Agnus Dei qui tollis peccata mundi,
dona eis requiem sempiternam.
Agneau de Dieu qui effaces les péchés du monde,
donne-leur le repos pour toujours.
Campra traite aussi cette partie de façon inattendue. L’évocation de l’agneau, victime innocente, et des péchés du monde, appelle souvent une musique exprimant douleur et angoisse. Ici, la musique, lente et gracieuse, en la majeur, illustre bien qui tollis comme « toi qui supprimes les péchés », alors que bien des musiques illustrent plutôt l’autre sens possible : « toi qui portes les péchés ». Le ténor expose assez longuement la prière, puis le grand chœur la reprend, avec une mélodie différente, et en la mineur (qui passe vite à sol puis à do majeur) : le climat devient plus sérieux, sans pour autant s’assombrir, sauf peut-être dans un passage qui se termine par un accord de ré mineur. Le mouvement se termine dans la douceur, après une cadence évitée (sur un accord de do majeur), par un lent retour à la mineur, en s’attardant sur le mot sempiternam.
Post Communion
Lux aeterna luceat eis, Domine,
cum sanctis tuis in aeternum,
quia pius es.
Requiem aeternam dona eis, Domine,
et lux perpetua luceat eis,
cum sanctis tuis in aeternum
quia pius es.
Qu’une lumière éternelle brille pour eux, Seigneur,
en compagnie de tes saints pour l’éternité,
puisque tu es bienveillant (ou : bon ; plein de bonté).
Donne-leur le repos éternel, Seigneur,
et qu’une lumière perpétuelle brille pour eux,
en compagnie de tes saints pour l’éternité
puisque tu es bienveillant.
Les mots Lux aeterna reviennent, cette fois sur une mélodie courte et simple du baryton, en la majeur, à trois temps, qui semble issue d’un air populaire, et alterne avec cum sanctis tuis in aeternum d’allure plus solennelle. Un brusque changement d’atmosphère est introduit par de lents accords graves des cordes, d’où émerge la reprise de Requiem aeternam par les basses du grand chœur suivis des autres voix. Une reprise de la même séquence aboutit à un passage plus animé exprimant une supplication plus intense.
Puis le petit chœur entonne et lux perpetua sur une autre mélodie simple ressemblant cette fois à un air de chasse, interrompue par une intervention homophone du grand chœur ; l’air de chasse reprend et le grand chœur conclut rapidement la partie qui s’enchaine sans transition, toujours en la majeur, avec la fugue finale, très animée, sur Cum sanctis tuis in æternum, avec des sujets secondaires sur quia pius es et in aeternum. Une première séquence s’achève sur un accord de mi majeur auquel succède un bref intermède instrumental en la mineur qui permet à la fugue de reprendre, cette fois en la mineur, puis en la majeur. Après un dernier intermède instrumental, l’œuvre s’achève sur deux quia pius es, le premier en la majeur, le second en la mineur.
Philippe Torrens
1723 campra (andre) - messe de requiem 1723
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Unser Mund sei voll Lachens (Que notre bouche s’emplisse de joie) (BWV 110) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725 pour le premier jour du Noël 1725, jour de sa création.
1725 bach (js) - cantate bwv 110
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Bach donna cet oratorio deux jours après avoir fait entendre sa Passion selon saint Jean, le vendredi saint (30 mars) de 1725, sous les voûtes de l'église Saint-Thomas de Leipzig. Cet oratorio résulte d'un travail de parodie de la cantate profane dite « des bergers » BWV 249a donnée 5 semaines plus tôt, à Weissenfels.
Bach remanie l'ouvrage une dizaine d'années plus tard pour un Oratorium festo Paschali (Oratorio pour la fête de Pâques) et à nouveau après 1740.
Philippe Herreweghe dirigeert het Collegium Vocale - Gent
www.youtube.com/embed/a5ICH1gK5fQ
1725 bach (js) - oratorios paques et ascension (philippe herreweghe)(tout)
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1725 vivaldi (antonio) - les 4 saisons (complet)
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La Passion, d'inspiration protestante luthérienne, est écrite pour des voix solistes, un double chœur (chœur divisé en deux groupes indépendants) et deux orchestres. Elle allie deux éléments : le texte de l'Évangile et les commentaires. La sobriété relative, très dynamique, de récitatifs chantés par l'Évangéliste, dans lesquels interviennent fréquemment les protagonistes du drame (les personnages impliqués dans l'action ainsi que la foule - turba -, représentée par le chœur, à l'antique), fait donc alterner comme sur une scène de théâtre, le chant soliste et des épisodes choraux très puissants et expressifs. Des arie da capo (airs à reprise), également chantés par les voix solistes, reviennent sur chaque moment important. De nombreux chorals luthériens, magnifiquement harmonisés par Bach, installent le tout dans la liturgie protestante du jour de la Passion (le Vendredi saint). Pour des raisons aussi bien dramatiques que liturgiques, Bach fait parfois s'entremêler ces éléments, dans une rencontre entre différents plans, ou comme des liens qu'il établit entre le ciel et la terre.
Qu'elles soient de joie ou de peine, amères ou libératrices, toute l'œuvre paraît baigner dans les larmes : cf. le célèbre air d'alto, très italien (Erbarme dich, mein Gott, « Aie pitié, mon Dieu », no 47), chanté après que l'apôtre Pierre, sous l'emprise de la peur, a renié trois fois le Christ, et s'est mis à « pleurer amèrement » (fin du récitatif de l'Évangéliste : « und weinete bitterlich »), au souvenir de l'annonce qui lui avait été faite, par le Christ, de ce reniement.
Bach a composé également une Passion selon saint Jean, qui est donnée plus fréquemment : elle est plus courte et ne nécessite qu'un seul chœur au lieu de deux. Bach avait apparemment le projet d'écrire quatre Passions correspondant aux différents récits, par les quatre Évangélistes, de la dernière Cène (repas) et de l'institution de l'Eucharistie, de l'arrestation, de la condamnation à mort et de la Crucifixion de Jésus.
(Philippe Herreweghe Collegium vocale)
1727 bach (js) - passion selon st matthieu (complet) (Philippe Herreweghe) 1727
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Les Concertos pour clavecin, BWV 1052-1065, sont des concertos pour clavecin, cordes et basse continue écrits par Johann Sebastian Bach. Il y a sept concertos pour un clavecin (BWV 1052-1058), trois concertos pour deux clavecins (BWV 1060-1062), deux concertos pour trois clavecins (BWV 1063-1064) et un concerto pour quatre clavecins (BWV 1065).
Bach est l'un des précurseurs dans le genre du concerto pour clavier. Dès 1721, le concerto brandebourgeois no 5 comporte une partie soliste importante pour le clavecin. Durant les années 1730, il utilise l'orgue comme instrument soliste dans des sinfonias. La main gauche doublait alors la basse continue avant de devenir progressivement plus autonome.
Douze concertos pour un clavecin devaient être écrits, en deux cahiers de 6. Le huitième (BWV 1059) reste cependant inachevé et il ne reste aucune trace des quatre derniers. Bach a écrit par ailleurs des concertos pour deux, trois et quatre claviers. Le Concerto Italien, contrairement à ce que peut laisser entendre son nom, est une œuvre pour clavecin seul.
Ces concertos sont joués de nos jours au clavecin, au piano-forte ou au piano. Bach disposait dès 1730 du second instrument au sein de l'orchestre qu'il dirigeait (le Collegium Musicum de Leipzig) et il n'est donc pas exclu qu'il ait pensé à celui-ci lors de la composition de certains de ces concertos.
La plupart de ces concertos sont des adaptations de pièces plus anciennes, parfois égarées. Leur structure est identique : mouvements vif-lent-vif et leur durée comparable (environ une vingtaine de minutes).
Ensemble: Tomer Lev, Berenika Glixman, Daniel Borovitzky, Raviv Leibzirer
1730 bach (js) - concerto pour 4 pianos (complet)
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 - cantate Tonet, ihr Pauken Erschallet bwv214 collegium Luks.jpg)
la cantate BWV 214, est une cantate profane de Johann Sebastian Bach, composée à Leipzig en 1733.
Bach composa cette cantate pour l'anniversaire de Marie-Josèphe d'Autriche, femme d'Auguste III de Pologne, Reine de Pologne et Grande Électrice de Saxe. Elle est également connue sous le titre « Glückwünschkantate zum Geburtstage der Königin ». Sa première représentation eut lieu le 8 décembre 1733 dans l'église de l'Université de Leipzig avec pour titre Dramma per musica. Certaines parties de cette œuvre séculaire ont été retravaillées pour être intégrées dans l'Oratorio de Noël.
Dans cette œuvre en neuf parties, le poète - inconnu - fait chanter les louanges de la Reine par quatre déesses mythologiques.
La cantate est écrite pour trois trompettes, timbales, deux flûtes traversières, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue (avec orgue et basson) Il s'agit d'une des nombreuses cantates de félicitations des années 1733-1744 qui, du fait que leur création était liée à un personnage précis et pour une occasion unique, étaient destinées à une seule représentation. Il est possible que Bach ait voulu conserver les parties les meilleures et celles qui lui semblaient importantes en les reprenant dans son Oratorio de Noël.
illustr.GIOVANNI di paolo - expulsion du paradis
1733 bach (js) - cantate Tonet, ihr Pauken Erschallet bwv214 collegium Luks
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Bach a écrit trois oratorios (en-dehors des Passions) : celui de Noël, celui de Pâques BWV 249 et celui, moins connu, de l'Ascension BWV 11.
Il s'agit en fait d'une œuvre formée de six cantates consacrées aux trois jours de fête de Noël, au nouvel an (fête de la Circoncision du Christ), au premier dimanche de l'année et à l'Épiphanie (6 janvier).
Les textes en allemand sont inspirés du Nouveau Testament (évangile selon Saint Luc Chapitre 2, versets 3 à 21, et selon Saint Matthieu Chapitre 2, versets 1 à 12). Le texte biblique, confié aux récitatifs, est entrecoupé d'arias et de chœurs dont les textes pourraient être attribués pour certains à Picander (Christian Friedrich Henrici) ; un doute subsiste quant à leur auteur véritable.
L'oratorio est en partie constituée de pièces composées antérieurement par Bach : 17 numéros (sur les 64 que comportent l'œuvre) proviennent d'origines diverses (cantates sacrées ou profanes), BWW 213, 214 et 215 notamment. C'est un exemple particulièrement sophistiqué de parodie musicale.
L'exécution de la partition dans son intégralité dure près de deux heures et demie. On donne souvent les six parties en deux concerts.
1734 bach (jean-sebastien) - oratorio de noel
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L’œuvre a été créée le 28 août 1735; c’est la deuxième composition de Rameau pour la scène, après la tragédie lyrique Hippolyte et Aricie. Elle ne comportait alors que trois entrées, la dernière n’ayant été ajoutée qu’un peu plus tard, lors d’une représentation le 10 mars 17361. Cette structure à géométrie variable est permise par l’esprit de l’opéra-ballet, ou l’on ne parle pas d’actes, mais d’entrées, pour bien marquer que les différentes parties n’ont entre elles qu’une analogie thématique, et ne constituent en rien une intrigue suivie.
Le genre avait été créé par André Campra (l'Europe galante en 1697, puis Les Fêtes vénitiennes en 1710) et Rameau, malgré la pauvreté et les invraisemblances du livret, le porte à son apogée grâce à une musique admirable qui lui assura de très nombreuses représentations au cours du xviiie siècle. Alors que Campra racontait des histoires galantes dans différents pays européens, Rameau exploite la même veine à succès mais recherche un peu plus d’exotisme dans des Indes très approximatives qui se trouvent en fait en Turquie, en Perse, au Pérou ou chez les Indiens d’Amérique du Nord. L’intrigue ténue de ces petits drames sert surtout à introduire un « grand spectacle » où les costumes somptueux, les décors, les machineries, et surtout la danse tiennent un rôle essentiel. Les Indes Galantes symbolisent l’époque insouciante, raffinée, vouée aux plaisirs et à la galanterie de Louis XV et de sa cour. Elles établissent définitivement Rameau comme le maître du spectacle lyrique de son temps ; ainsi Hugues Maret rapporte-t-il : « On l'accusait d'être incapable de faire de la musique tendre, gaie, légère ; et l'opéra des Indes galantes, dans lequel tous les différents caractères de la musique sont réunis, acheva de fermer la bouche à ses envieux. »
Cette œuvre majeure du répertoire lyrique français a été oubliée pendant plus d’un siècle et demi. C’est en 1925 que la 3e entrée (Les Incas du Pérou) a été reprise à l’Opéra-Comique et en 19522 que son intégralité a été remise en scène, cette production ayant été reprise en 1957 à l’opéra royal du château de Versailles en présence de la reine d’Angleterre, alors en visite officielle en France.
1735 rameau (jean-philippe) - les indes galantes
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Oeuvre baroque, ce concerto vocal -pour soprano et alto- frappe cependant par sa simplicité, voire son dépouillement. Certaines parties sont pourtant très influencées par l’opéra naissant.
Stabat mater dolorosa… (« La mère se tenait debout, douloureuse… ») décrit avec variété et intensité la souffrance de la mère pour son fils. Ce chef d’oeuvre valut une immense célébrité posthume à son auteur, et le Stabat mater fut l’oeuvre la plus éditée et jouée jusqu’à probablement la fin du XIXème siècle.
1737 pergolese (jean-baptiste) - stabat mater (complet)
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Écrites vers le début des dix dernières années de la vie de Bach, elles inaugurent la série des œuvres mono-thématiques et contrapuntiques de sa musique instrumentale. On retrouve l'importance de ces Variations Goldberg dans le manuscrit autographe de la main de Bach, qui n'a été découvert qu'en 1974 en Alsace par Olivier Alain : parmi les additifs et corrections, Bach a ajouté une série de « quatorze canons sur les huit premières notes fondamentales de l'Aria », dont le principe se retrouve dans ses œuvres plus tardives, telles que L'Offrande musicale et L'Art de la fugue.
Elles sont initialement destinées au clavecin à deux claviers, l'usage fréquent de croisements de mains rendant leur interprétation difficile sur un seul clavier.
1740 bach (js) - variations goldberg (complet)
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L'œuvre est écrite pour orchestre et chœur, avec cinq solistes (soprano, mezzo-soprano, contralto, ténor et basse), elle comprend une ouverture, une sinfonia pastorale et 51 récitatifs, airs et chœurs.
Haendel a dirigé de nombreuses fois le Messie, adaptant souvent l'œuvre aux circonstances, si bien qu'aucune version ne peut être considérée comme étant plus authentique que les autres.
Le texte réfère principalement à la résurrection du Messie et à la rédemption qu'elle opère : l'œuvre fut écrite pour le temps de Pâques et jouée pour la première fois lors de cette fête.
L'oratorio a été écrit en 1741 à Londres un livret en anglais de Charles Jennens inspiré de la Bible. La musique pour le Messie a été achevée en 24 jours de composition rapide.
Haendel met à la disposition de la prédication le ressort dramatique et musical de l'opéra. Bien que considéré comme un « oratorio sacré », le Messie est résolument sorti de l'église, davantage que bien des œuvres créées dans ce genre ; donné sur scène, il épouse toutes les ressources dramatiques et musicales de la scène,
L'œuvre est divisée en trois parties, compilées de l'Ancien et du Nouveau Testament :
Ancien et Nouveau Testament (c'est-à-dire, dans ce dernier, les Évangiles) : les prophéties de l'Incarnation du Christ, l'Annonciation et la Nativité.
Ancien Testament (les Lamentations du prophète Jérémie, les Psaumes) et Nouveau Testament : la Passion, la Résurrection et l'Ascension du Christ.
Nouveau Testament : cette dernière partie, plus courte, se présente comme une réflexion sur le rôle rédempteur du Christ, la vie l'emportant définitivement sur la mort (dans l'optique de saint Paul, largement mis à contribution ici).
1741 haendel (gf) - le messie (complet)
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L'Art de la fugue est une œuvre inachevée de Johann Sebastian Bach (BWV 1080). Bach a commencé sa composition aux alentours de 1740 ou 1742, et l'a mise au propre vers 1745. Cette première version contient 12 fugues et 2 canons. Il a poursuivi le travail jusqu'à sa mort, en 1750.
Il est aujourd'hui communément admis que l'Art de la Fugue a été écrit pour le clavier, bien que d'autres exécutions soient possibles.
L'Art de la fugue a inspiré ou émerveillé bon nombre de compositeurs qui l'ont redécouverte, parmi lesquels Mozart, Beethoven et Alban Berg. La référence à l'écriture contrapuntique de Bach, telle un modèle absolu de rigueur et de perfection, se retrouve dans plusieurs de leurs œuvres : la Neuvième Symphonie de Beethoven, la Symphonie Jupiter ou La Flûte enchantée de Mozart.
L'œuvre a parfois été considérée comme un exercice intellectuel sur le contrepoint que Bach ne destinait pas à être joué. Si faire entendre l'ensemble (une bonne heure de contrepoint en ré mineur) ne faisait peut-être pas partie des intentions de l'auteur, les contrepoints, pris individuellement, ne se distinguent pas du reste de la production du Cantor ; or celle-ci a toujours été destinée à être pratiquée. De plus, les nombreux concerts, éditions et enregistrements consacrés à L'Art de la Fugue ont manifesté son appartenance au répertoire, plutôt qu'à la bibliothèque.
L’œuvre semble inachevée. En effet, le manuscrit du contrepoint XIX s'arrête brutalement au milieu de la mesure 239, mais la question de son appartenance au recueil est toujours controversée. De plus, de nombreux musicologues, en effectuant une analyse systématique du recueil, ont supputé que Bach avait l'intention d'écrire d'autres contrepoints, pour des raisons de symétrie ou de complétude.
1742 bach (js) - art de la fugue (complet) 1742



1743 bach - concerto pour 2 violons bwv 1043
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L'Offrande musicale est aujourd'hui considérée comme une des plus grandes œuvres de Johann Sebastian Bach, au même titre que L'Art de la fugue et que les Variations Goldberg (œuvres composées dans la même période, sur un même principe esthétique).
Le roi Frédéric II de Prusse était un passionné de musique, bon flûtiste et compositeur amateur bien doué. Il avait développé ce talent en cachette de son père le roi Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, qui dès son avènement avait licencié de sa cour les artistes (partis ensuite faire le bonheur de cours mineures comme celle d'Anhalt-Köthen où devait officier le jeune Johann Sebastian Bach de 1717 à 1723).
Le 7 mai 1747, le roi reçoit Johann Sebastian Bach qui était venu voir son fils Carl Philipp Emmanuel, engagé à la cour du souverain. Il était accompagné de son fils Wilhelm Friedemann Bach. Frédéric II lui fait essayer ses nombreux instruments à claviers (clavecins, et les nouveaux piano-forte). Au cours de la soirée, Johann Sebastian Bach demande au roi de lui soumettre un thème qu'il lui joue à la flûte et lui propose d'improviser et développer un discours musical à partir de ce thème. La légende raconte que Johann Sebastian Bach improvise alors longuement des variations, et s'excuse de ne pouvoir plus élaborer sur ce sujet si difficile après avoir interprété le célèbre Ricercare à 6 voix. Cependant, d'autres témoignages montrent qu'après avoir improvisé une fugue à trois voix, Bach s'excuse de ne pouvoir satisfaire au souhait du roi d'improviser à 6 voix1 ; le Ricercare sera composé ultérieurement par écrit et, de retour chez lui, Bach se remet au travail en écrivant tout ce qu'il avait improvisé, tout en enrichissant le contenu qu'il fait parvenir au roi le 7 juillet sous le titre de l'Offrande musicale.
« Entre autres choses, [Frédéric II] me parle de la musique et d'un grand organiste nommé [Carl Phillip Emanuel] Bach, resté pendant un certain temps à Berlin. Cet artiste est doté d'immenses talents, supérieurs à ce que je n'ai jamais entendu ou imaginé, pour ce qui est de la profondeur de la connaissance de l'harmonie et de la puissance de l'interprétation. Néanmoins, ceux qui ont connu son père pensent que son fils ne l'égale pas ; le roi s'accorde avec ce jugement et pour le prouver, une personne chante pour moi [le thème d']une fugue chromatique qu'il avait donné au vieux Bach et sur laquelle devant lui il avait improvisé une fugue à 3, puis à 4 et enfin à 5 voix. »
— Gottfried van Swieten
L'ensemble de ces pièces est très riche au niveau du contrepoint ; Bach développe ici des canons (de deux à huit voix), des ricercares, des fugues canoniques et une sonate en trio. Certaines pièces sont écrites pour clavecin seul, et d'autres sur plusieurs portées (ensemble instrumental). Ainsi, le manuscrit du ricercare à 6 voix est écrit sur 6 portées, chacune ayant sa clef correspondante, mais la partition ne précise pas la nature de l'instrument qui doit exécuter la ligne mélodique (ce type d'écriture est également présent dans l'Art de la fugue, où les quatre voix ne sont pas précisées). Ceci traduit le fait que Bach concevait la musique autant comme un jeu d'écriture qu’un jeu instrumental.
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La Messe en si mineur est essentiellement composée d'un assemblage de diverses pages puisées dans différents ouvrages antérieurs du compositeur et réécrites par lui selon le procédé dit de la parodie (au sens ancien du terme : « texte composé pour être chanté sur une musique connue ») : par exemple la cantate BWV 12 a fourni la matière du Crucifixus, l’Hosanna est repris de la cantate BWV 215, l’Agnus Dei provenant quant à lui de l’Oratorio de l'Ascension (BWV 11). Seul un tiers de l'œuvre environ consiste en compositions « originales ». La parodie est un processus relativement courant chez Bach, comme d'ailleurs chez maints compositeurs de l'époque, car c'était souvent la seule manière de donner à entendre de nouveau des pièces que leurs auteurs estimaient particulièrement réussies.
La tonalité de si mineur, comme le veut l'usage, vient de la première pièce (Kyrie eleison), les autres numéros étant, à l'exception du n° 26 (Agnus Dei en sol mineur), dans les tons voisins, particulièrement dans la gamme relative, c'est-à-dire ré majeur (13 sur les 27 numéros).
(Philippe Herreweghe Collegium Vocale)
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1782 mozart (wa) - messe en ut
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Alors que le précédent concerto pour piano de Mozart était plus vif et passionné, celui en ut majeur est empreint de calme et de majesté. Ce ne fut pas la seule fois que Mozart écrivit d'affilée deux œuvres au caractère très différent l'une de l'autre. Il y eut également les Quintettes à cordes K. 515 et 516 ainsi que les symphonies no 40 (K. 550) et no 41 (K. 551).
Le 2e mouvement aux ondoiements angéliques recèle une angoisse perceptible à même les quelque vingt modulations qui apparaissent à tour de rôle en quelque cent mesures. Olivier Messiaen dit de cet Andante qu'il est l'« une des plus belles [mélodies] de la musique de Mozart et de toute la Musique... »3.
Cet Andante fait partie de la trame sonore du film Elvira Madigan du réalisateur Bo Widerberg.
Portrait inacheve de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) par Joseph Lange. C onservation : Mozarteum Salzbourg, Autriche.
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Comme les concertos de forme classique, le Concerto pour piano no 23 en la majeur, comporte trois mouvements :
Allegro, en la majeur - Adagio, en fa-dièse mineur - Allegro assai, en la majeur
Olivier Messiaen qualifie ce concerto ainsi : « Il se place au tout premier rang des 22 concertos pour piano ; c'est sûrement le plus parfait de tous, si non le plus beau ! ». Ce que ne contredisent pas Girdlestone lorsqu'il la considère comme « l'une des créations les plus personnelles du musicien » ou Jean-Victor Hocquard qui écrit : « Sur le double plan de l'écriture et de l'invention mélodique, c'est un pur chef d'œuvre »4.
Allegro
Le premier mouvement, de forme sonate, est de structure assez rythmée, rapide, en tonalité de la majeur. L'orchestre introduit dès le début les thèmes du soliste, qui les reprend ensuite, dans le même ordre.
Le second thème, en mi, ressemble à un sujet de fugue, que Mozart semble traiter comme une synthèse des langages de Bach et de Haydn. Une cadence suivie d'une coda conclut le premier mouvement, mais Mozart fait réentendre avant la cadence « la belle et noble mélodie » du second thème.
Adagio
Le second mouvement, dans la tonalité de fa-dièse mineur — unique dans l'œuvre de Mozart —, constitue le cœur de l'œuvre. La première partie expose une mélodie simple à laquelle sa couleur sombre et son rythme lent confèrent un caractère mélancolique. Une seconde mélodie, plus soutenue et rapide, mais dans la même tonalité, ajoute un caractère particulièrement dramatique à l'œuvre. Henri Ghéon écrit que « la beauté de ce chant ne souffre pas de discussion : bien desséché qui n'en serait ému aux larmes ».
Allegro assai
Le troisième mouvement est composé de nombreuses mélodies rapides avec de fréquents changements de tonalité, qui apportent à l'œuvre un caractère brillant. « L'un des morceaux les plus entraînant et les plus contagieux qui aient jamais jailli de Mozart, débordant d'une énergie et d'une vie non méconnaissable, et pas seulement agité […]. C'est le finale le plus réussi et le plus puissant de toute la série » des concertos pour piano « nous ne pouvons lui égaler que celui du concerto en fa, K. 459 ».
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La première représentation a lieu le 30 septembre 1791 dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder, petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d'une salle d'opéra habituelle. Du fait de son succès, la 100e représentation est atteinte un an plus tard. C'est dans cet opéra que l'on entend le célèbre air de la Reine de la Nuit et plusieurs autres airs ou chœurs, comme l'air de l'oiseleur, le duo de Tamino et Pamina, les deux airs de Sarastro, dont l'un avec chœur, etc.
Ont inspiré Schikaneder : le Dschinnistan (de), recueil de contes de Christoph Martin Wieland et August Jacob Liebeskind (de) (Lulu ou la Flûte enchantée et Les Garçons judicieux) et Thamos, roi d’Égypte, drame de Tobias Philipp von Gebler (de).
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Le Concerto pour piano et orchestre no 3 en ut mineur, opus 374 est le troisième des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven. Composé tout juste après l'écriture du Testament de Heiligenstadt et contemporain de sa Troisième symphonie (1803 - 1804), . Ce n'est pas la première œuvre majeure de Beethoven en ut mineur préfigurant le romantisme : le compositeur avait déjà écrit la Sonate « pathétique » (1798 - 1799) ainsi que le Quatuor à cordes nº 4 op. 18 (1799 - 1800)5. Suivra quelques années plus tard la Cinquième symphonie (1808), qui sera très influencée par ce concerto, par exemple du fait que son pont suive exactement le même système tonal.
Ce troisième concerto conserve toujours une structure classique en trois mouvements, le premier étant de forme sonate, le deuxième de forme lied et le dernier un mélange entre le rondo et la forme sonate (procédé souvent utilisé par Beethoven), mais est l'une des premières œuvres du compositeur à reposer sur des éléments pré-romantiques, illustrant bien le début de « la période du milieu » chez le compositeur. Il possède aujourd'hui une grande place dans le répertoire pianistique et a été interprété par de nombreux solistes, depuis sa création en 1803 au Theater an der Wien par le compositeur lui-même, tels Arthur Rubinstein, Emil Guilels, Wilhelm Kempff, Alfred Brendel, Martha Argerich, Sviatoslav Richter, ou encore plus récemment Evgeny Kissin ou Murray Perahia à la Salle Pleyel en novembre 2012 avec l'Academy of St Martin-in-the-Fields.
1804 beethoven (ludwig van) - concerto pour piano n3 (complet)
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Le 22 décembre 18081 un grand concert eut lieu au Théâtre an der Wien : Beethoven avait organisé une soirée consacrée exclusivement à ses œuvres au cours de laquelle il devait intervenir en tant que pianiste et chef d’orchestre. Le programme, qui comprenait notamment les premières de la Cinquième symphonie et de la Symphonie pastorale, semblait résumer l’étonnante variété et la personnalité complexe du compositeur.
Pour conclure la soirée de ce concert mémorable de plusieurs heures, Beethoven désirait « un finale brillante » qui devait unir dans une même pièce œuvre les différentes composantes musicales mises en valeur au cours de la soirée : le piano, le chœur et l’orchestre. La Fantaisie op.80, écrite quelques jours auparavant seulement, joue ce rôle. Beethoven fit appel au poète Christoph Kuffner pour établir le texte, d’après ses indications. Le thème développé – celui de la fraternité universelle par la rencontre des arts – ressemble beaucoup à celui de l’« Ode à la Joie » de Schiller que Beethoven désirait également mettre en musique depuis sa jeunesse, et qui a pris sa forme définitive dans le final de la 9e Symphonie. Différent points communs – en particulier le traitement choral introduit par des variations instrumentales fondées sur l’utilisation d’un thème très simple, et la parenté évidente entre ce thème et celui de l’Hymne à la Joie - rapprochent la Fantaisie op.80 de la Neuvième symphonie, au point que l’on a vu dans la première une esquisse de la seconde. La liberté formelle du genre de la fantaisie a permis à Beethoven de réunir dans une œuvre de courte durée l’aspect intimiste de la musique pour piano et la musique de chambre, et le côté expansif de la musique symphonique avec chœur.
La Fantaisie est construite en deux parties d’ampleur inégale (voir section suivante). Au cours du concert du 22 décembre 1808, que Beethoven voulait représentatif des divers aspects de son talent, aucune autre œuvre n’aurait pu mieux servir de conclusion que cette fantaisie puisque le compositeur y joua successivement le rôle de virtuose avec sa cadence initiale, de simple accompagnateur dans les variations avec flûte et hautbois, et de soliste dans son dialogue concertant avec l’orchestre et le chœur ; après cette fantaisie, dédiée au roi Maximilien-Joseph de Bavière1, Beethoven n’est revenu qu’une seule fois au piano concertant, quelques mois seulement après, en composant son concerto « l’Empereur » qui curieusement, commence lui aussi par une grande cadence de type improvisé.
Structure
La Fantaisie est construite en deux parties d’ampleur inégale,
un Adagio – une grande cadence pour le piano de 26 mesures, réarrangée après le concert, Beethoven s’étant ce jour-là vraisemblablement lancé dans une improvisation. L'arrangement consiste en un accompagnement des cordes. Seul le matériel d'orchestre (de la main de Beethoven) a existé pendant longtemps. La partition complète a été rassemblée aux USA en 2010, et l'œuvre donnée "en première mondiale" le 25 mars 2011 à Liège par l'Orchestre Symphonique des Jeunes du Conservatoire4,5
et un grand Finale de près de 600 mesures, lui-même divisé en plusieurs sections de différents tempi :
Allegro (variations instrumentales),
Allegro molto avec piano concertant,
Adagio ma non troppo, longue mélodie rêveuse qui rappelle le mouvement lent de certaines sonates pour piano,
Assai vivace au rythme de la marche, qui n’est pas sans évoquer la Marche Turque de la 9e Symphonie,
enfin, Allegretto et Presto avec la participation du chœur.
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Beethoven commença son Concerto pour piano en 1808, en même temps que les préparatifs de guerre de l'Autriche contre Napoléon, un événement qui influença certainement l'atmosphère militaire de cette œuvre. La composition fut interrompue par les bombardements et l'occupation de Vienne par la Grande Armée le 12 mai 1809 ; un armistice général était signé deux mois après :
Le Concerto pour piano en mi bémol majeur opus 73 (connu aussi sous le nom de L'empereur) est le dernier des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven. Sa composition commence vers 1808-1809 et est à peu près contemporaine de celle de ses Cinquième et Sixième symphonies. Si l'on a pu dire du quatrième que c′était son plus intime, on peut désigner le cinquième comme son plus explicite, son plus ouvert.
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Symphony No. 7 in A major, Op. 92
Royal Concertgebouw Orchestra
Iván Fischer
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Leur genèse comporte beaucoup d'inconnues et leur écriture s'étale entre 1823, date de l'édition de l'Air russe (le plus connu du cycle) et 1827, date de l'édition de l'intégralité des pièces. La Plainte du troubadour a été également publiée séparément en 1824. La cohérence d'atmosphère n'est donc probablement que d'apparence. Elles semblent, en tout cas, antérieures à ses impromptus. Les manuscrits autographes en ont été perdus.
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Elle est contemporaine de son Quatuor « La Jeune Fille et la Mort » et a été composée alors que le musicien souffrait déjà d'un stade avancé de la syphilis (les premiers signes remontent à 1822) avec des épisodes dépressifs de plus en plus fréquents.
Il s'agit probablement d'une commande de son ami Vincenz Schuster, guitariste affirmé, qui se passionnait pour l'arpeggione, instrument nouvellement créé. La difficulté à jouer de cet instrument (6 cordes) fait qu'il fut très peu utilisé. De fait, on ne compte aujourd'hui qu'une douzaine d'exemplaires dans le monde (copies comme originaux).
Elle comporte trois mouvements et son exécution dure un peu moins d'une demi-heure.
1 - Allegro Moderato
2 Adagio et
3 - Allegretto
Elle est jouée de nos jours essentiellement par un violoncelle ou par un alto, parfois par une contrebasse. Les transcriptions pour ces instruments sont naturellement très postérieures à l'édition originale et essayent de résoudre le problème d'une étendue moindre par rapport à l'arpeggione et des modifications d'articulation (4 cordes au lieu de 6).
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L’ouverture, composée durant l’été 1826, alors que le compositeur n’avait que dix-sept ans, sera complétée en 1843 de la musique de scène à la demande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV.
Le 26 août 1826, l'ouverture fut terminée. Sa première exécution en public eut lieu en février 1827 à Stettin, sous la direction de Carl Loewe. À cette époque, Mendelssohn n'envisageait pas de composer une suite à cette ouverture. Cette question ne devint actuelle que lorsque Frédéric-Guillaume IV de Prusse songea à faire représenter l'œuvre au nouveau palais de Potsdam. Malgré ses lourdes charges en tant que chef de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, directeur du Conservatoire de la même ville et directeur général de la musique de Prusse, Mendelssohn accepta la commande et composa l'œuvre en 1843. Sa première exécution fut donnée le 14 octobre 1843.
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Ce trio pour piano et cordes est composé de quatre mouvements.
Allegro
Ce mouvement est de forme sonate. Il débute immédiatement avec un premier thème forte, déclamé par les trois instruments à l’unisson :
Il s'ensuit un second thème de caractère tout à fait différent, orchestré en choral :
Le second thème est en si mineur, ton éloigné qui démontre la complexité du plan tonal de l'œuvre. En effet, celui-ci neutralise la tension dominante-tonique, moteur du plan « dialectique » beethovénien, au profit d'un tissu de relations harmoniques délicates, généralement en tierces1.
C'est d'ailleurs les relations de tierces qui construisent tout le (très long) développement.
Andante con moto
Il s'agit d'un mouvement lent (malgré l'indication "con moto"). Son thème principal, très long, débute comme suit :
Il est plus que probable que de nombreux motifs de ce thème soient basés sur une chanson suédoise se solen sjunker (litt. « le soleil se couche »).
Scherzando. allegro moderato - Trio
Allegro moderato
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Le répertoire pour piano à quatre mains de Schubert reste peu connu, car destiné essentiellement par ce dernier à être joué dans le cadre intime d'un groupe d'amis, les Schubertiades. Ces œuvres furent d'ailleurs créées plus pour les exécutants que pour les auditeurs et elles font rarement partie des programmes de récitals.
Cette fantaisie est la seule pièce de ce genre qu'il ait composée dans sa maturité. C'est, de loin, la pièce la plus connue ; elle est d'ailleurs considérée comme une des œuvres majeures de la littérature pour piano à quatre mains. Écrite au début de 1828, l'année de la mort du musicien (à l'âge de 31 ans), Schubert lui-même, accompagné par Franz Lachner, la jouera pour la première fois à Vienne le 9 mai 1828, au cours de l'une de ses fameuses Schubertiades.
Elle est dédiée à la comtesse Caroline Esterházy, une élève du compositeur dont certains biographes pensent qu'il était amoureux{cf. une note de février 1828 du dramaturge et ami de Schubert Eduard von Bauernfeld dans son journal : "Schubert semble être réellement amoureux de la comtesse E...Il lui donne des leçons":(in : Ian Bostridge "Le voyage d'hiver de Schubert"}.
La fantaisie comprend quatre parties et sa durée d'exécution est d'environ vingt minutes. Sa structure est celle d'une sonate dont les mouvements sont joués d'un seul trait. Le thème initial, particulièrement mélancolique, est repris à plusieurs reprises, notamment dans une forme fuguée tourmentée dans la dernière partie qui s'achève brutalement avec le retour du thème, en coda.
Allegro molto moderato
Largo
Allegro vivace
Tempo primo
À noter que des transcriptions de cette pièce pour piano à deux mains ont été réalisées par Johann Friedrich Carl Dietrich, Louis Köhler, Michael Zadora et Jérôme Ducros, ainsi qu'une transcription pour orgue par Léonid Karev.
piano: Lucas & Arthur Jussen
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Il existe de nombreux arrangements sous le titre "Sérénade"
Camille & Beatrice
Live at Palais des Beaux-Arts in Brussels on June 5, 2011.
Director : Olivier de Spoelberch
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Schumann voyait, dans le Psaume 42 de Felix Mendelssohn, le chef d’œuvre de sa musique religieuse et, plus largement, de la musique religieuse de son temps1. En France, ces magnifiques pages sont généralement chantées en allemand bien qu’une version anglaise existe. La durée est approximativement de 25 minutes.
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«Die erste Walpurgisnacht» est une ballade écrite par Johann Wolfgang von Goethe en mai 1799, traitant des rites printaniers des druides persécutés par des fanatiques chrétiens déterminés à supprimer toute trace de leurs anciennes coutumes, que Felix Mendelssohn a mis en musique sous la forme d'une cantate profane en 1833.
Mendelssohn trouvait le poème éminemment musical et aurait déclaré: «ce n'[était] pas nécessaire d'inventer de la musique; elle est déjà là; tout sonne avec une clarté, et je commençai à chanter les vers avant même de penser à la composition. [...] J'espère seulement que ma musique puisse exprimer combien j'étais ému par la beauté des paroles».
À l'exception de l'ouverture, l'oeuvre fut achevée à Milan le 15 juillet 1831. L'ouverture, qui lui donnait le plus de difficultés, fut terminée à Paris le 13 février 1832 quelques semaines avant la mort de Goethe.
hr-Sinfonieorchester – Frankfurt Radio Symphony
Ajoutée le 16 sept. 2014
Ouvertüre ∙
I. »Es lacht der Mai« – »Die Flamme lodre durch den Rauch« ∙
II. »Könnt ihr so verwegen handeln?« ∙
III. »Wer Opfer heut' zu bringen scheut« ∙
IV. »Verteilt euch hier« ∙
V. »Diese dumpfen Pfaffenchristen« – »Kommet mit Zacken und mit Gabeln« ∙
VI. »Kommt mit Zacken und mit Gabeln« ∙
VII. »So weit gebracht« ∙
VIII. »Hilf, ach hilf mir, Kriegsgeselle« ∙
IX. »Die Flamme reinigt sich vom Rauch« ∙
hr-Sinfonieorchester (Frankfurt Radio Symphony Orchestra) ∙
Sonja Leutwyler, Alt ∙
Maximilian Schmitt, Tenor ∙
Adrian Eröd, Bariton ∙
Markus Volpert, Bass ∙
MDR Rundfunkchor ∙
Andrés Orozco-Estrada, Dirigent ∙
Rheingau Musik Festival 2014 ∙
Kloster Eberbach, 22. August 2014 ∙
1833 mendelssohn (felix) - la premiere nuit de walpurgis
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Rattaché par son sens de la mesure et la clarté de l'orchestration au classicisme, il en dépasse les limites par la qualité et la richesse foisonnante de son inspiration mélodique pour servir avec éclat le romantisme allemand. La manière dont Mendelssohn renonce à la traditionnelle exposition orchestrale en faisant commencer le concerto par le soliste est nouvelle à cette époque. Son exécution dure entre 25 et 30 minutes, et est composée de trois mouvements enchaînés :
Allegro molto appassionato en mi mineur (environ 13 minutes)
Andante en sol majeur (environ 8 minutes)
Allegretto non troppo - Allegro molto vivace en mi majeur (environ 6 minutes)
La partition est écrite pour violon solo et un orchestre symphonique classique, composé de deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, deux trompettes, des timbales et des cordes (deux pupitres de violons, altos, violoncelles et contrebasses).
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C'est d'ailleurs le seul concerto pour piano que le compositeur allemand acheva, trois projets antérieurs étant restés inachevés.
L'œuvre fut créée à Dresde le 4 décembre 1845 par Clara, la femme du compositeur, au piano, et Ferdinand Hiller, dédicataire de la pièce; puis reprise à Leipzig, le 1er janvier 1846, sous la direction de Felix Mendelssohn.
Le concerto n'eut pas un succès immédiat. Cela s'explique partiellement par le fait qu'il n'a pas été conçu comme un morceau de bravoure.
Le concerto de Schumann, comme ceux de Chopin, pourrait avoir servi de modèle à Grieg pour la composition de son propre concerto (dont la tonalité est similaire).
La valeur lyrique de ce concerto a souvent été soulignée. La diversité thématique, notamment, en est remarquable. Plus intimiste et moins brillant que ceux de Chopin ou de Liszt, plus proche de ceux de Beethoven.
L'œuvre dure une trentaine de minutes.
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Elle a donné au pianiste l'occasion de révéler ses compétences exceptionnelles de virtuose, tout en offrant à l'auditeur un attrait immédiat et irrésistible. Elle est considérée, dans le répertoire pour piano solo, comme l'une des œuvres requérant le plus de maîtrise technique dans son exécution.
Autant sous la forme originale jouée au piano solo que dans la version orchestrée, cette composition est appréciée et très utilisée dans les dessins animés. Ses thèmes ont également servi de base à plusieurs chansons populaires.
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Composé entre 1845 et 1853, il est créé le 23 février 1854 au théâtre de la Cour de Weimar sous la direction du compositeur.
Au départ, Liszt voulait faire de cet ouvrage une introduction à une plus large composition chorale d'après des poèmes de Joseph Autran. Il abandonne l’idée et transforme celui-ci en une pièce symphonique autonome, typique de la musique à programme.
Elle serait ainsi partiellement fondée, selon un certain nombre d'analystes sur Les Préludes, ode extraite des Nouvelles Méditations poétiques d’Alphonse de Lamartine. Les quatre sections de la partition correspondent aux divisions du poème.
D'autres y voient au contraire l'ouverture d'une cantate de Joseph Autran. La partition porte en exergue : « notre vie est-elle autre chose qu'une série de préludes à ce chant inconnu dont la mort entonne la première et solennelle note ?... »
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La Force du destin
Description de cette image, également commentée ci-après
Rosa Ponselle et Enrico Caruso dans La forza del destino
Données clés
Genre opéra
Nbre d'actes 4
Musique Giuseppe Verdi
Livret Francesco Maria Piave
Langue
originale Italien
Sources
littéraires Don Álvaro o La fuerza del sino de Ángel de Saavedra, duc de Rivas
Durée (approx.) environ 210 minutes
Dates de
composition 1862
Création 10 novembre 1862
Théâtre Impérial,
Saint-Pétersbourg Drapeau de la Russie Russie
Versions successives
27 février 1869 : Teatro alla Scala Milan Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Représentations notables
7 février 1863 : Teatro Apollo Rome Flag of the Papal States (pre 1808).svg États pontificaux
(Version de Saint-Pétersbourg)
Personnages
Le marquis de Calatrava (basse)
Donna Leonora, sa fille (soprano)
Don Carlo di Vargas, son fils (Baryton)
Don Alvaro, amant de Leonora, (ténor)
Preziosilla, jeune bohémienne (mezzo-soprano)
Padre Guardiano, franciscain (basse)
Fra Melitone, franciscain (baryton)
Curra, camériste de Leonora (soprano)
Un alcade (basse)
Maître Trabucco, muletier puis marchand ambulant (ténor)
Un chirurgien militaire espagnol (ténor)
Un grainetier espagnol (basse)
Airs
« Me pellegrina ed orfana » - Leonora, Acte I
« Son Pereda son ricco d'onore » - Don Carlo, Acte II,Scène1
« Sono giunta ! . . . Madre, pietosa Vergine » - Leonora, Acte II, Scène 2
« Al suon del tamburo » - Preziosilla, Acte II, Scène 1
« La vita è inferno . . . O tu che in seno agli angeli » - Don Alvaro, Acte III
« Morir! Tremenda cosa! . . . Urna fatale del mio destino » - Don Carlo, Acte III, Scène 1
« Pace, pace mio Dio ! » - Leonora, - Acte IV, Scène 2
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La forza del destino (en français La Force du destin) est un opéra en quatre actes de Giuseppe Verdi, sur un livret en italien de Francesco Maria Piave, créé le 10 novembre 1862 au théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, puis, dans une version révisée, à la Scala de Milan le 27 février 1869.
En janvier 1861, Verdi répond à une demande du tsar Alexandre II de Russie, adressée par l'intermédiaire du ténor Enrico Tamberlick. Après avoir initialement envisagé un projet d'opéra sur Ruy Blas, il accepte, le 3 juin 1861, le drame de Rivas, Don Alvaro o la fuerza del sino, que lui soumet le théâtre impérial.
Le livret est confié à Francesco Maria Piave, et la partition composée entre juin et novembre 1861.
1862 verdi (giuseppe) - la force du destin
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Slovenian Philharmonics;
conductor: Keri-Lynn Wilson
1863 saint-saens (camille) - rondo capriccioso
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Après une introduction jouée au piano (ou à l'orgue), le chœur entre pupitre par pupitre. À la quarantième mesure, après un pont instrumental, une partie centrale modulante intervient en la bémol majeur (puis si bémol mineur), où l'œuvre atteint son plus haut niveau expressif. Par un retour lent et solennel, la pièce évolue ensuite vers son caractère initial.
Il existe une version pour chœur, harmonium et quintette à cordes (1866) et une version pour chœur et orchestre (1906).
Dédiée à César Franck, la partition obtint le premier prix de composition au concours de sortie de l'École Niedermeyer de Paris, dont Fauré était élève.
Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
Jour éternel de la terre et des cieux,
De la paisible nuit nous rompons le silence :
Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.
Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ;
Que tout l'enfer fuie au son de Ta voix ;
Dissipe le sommeil d'une âme languissante
Qui la conduit à l'oubli de Tes lois!
Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
Pour Te bénir maintenant rassemblé ;
Reçois les chants qu'il offre à Ta gloire immortelle,
Et de Tes dons qu'il retourne comblé.
1865 faure (gabriel) - cantique de jean racine (pour choeur et orch) 1865@
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Il s'agit de la partition de loin la plus connue du compositeur et l'un des grands concertos pour violon romantiques allemands, avec ceux de Ludwig van Beethoven (1806), Felix Mendelssohn (op. 64 de 1844) et Johannes Brahms (1878). En particulier il a complètement éclipsé les deux autres concertos pour violon que Bruch écrivit postérieurement, ainsi que sa Fantaisie écossaise.
Le compositeur, n'étant pas violoniste, demanda des conseils à Joseph Joachim pour l'écriture de son concerto et lui en a dédicacé la partition.
L'œuvre a été créée pour sa première version à Coblence le 24 avril 1866 par O. von Königslöw au violon sous la direction de Bruch. La première de l'œuvre définitive a été jouée par Joseph Joachim le 7 janvier 1868 avec Karl Reinthaler comme chef d'orchestre.
Il comporte trois mouvements (les deux premiers sont liés) et son exécution demande environ vingt-cinq minutes.
Vorspiel - Allegro moderato
Adagio
Finale - Allegro energico
1866 bruch (max) - concerto pour violon n1
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Il existe plusieurs versions. Les deux versions les plus notables ont été orchestrées par l'auteur et par son ami Rimski-Korsakov. Moussorgski termina son travail durant l'été 1867, à l'occasion d'un séjour dans la maison de son frère à Minkino. Rimski-Korsakov orchestra la partition en 1886, 5 ans après la mort du compositeur, et l'appela une « fantaisie pour orchestre ». Cette version a été créée sous la direction de Rimski-Korsakov le 27 octobre 1886 dans le cadre des Concerts symphoniques russes. La version originale, plus âpre, plus slave, plus authentique, a été publiée en 1968 et gagne progressivement en notoriété. Il existe également deux versions conduites par le chef d'orchestre du xxe siècle Leopold Stokowski, dont l'une a été utilisée dans le film d'animation de 1940 de Walt Disney Fantasia.
La pièce est inspirée d'une nouvelle de Nicolas Gogol, La Nuit de la Saint-Jean, qui met en scène le sabbat des sorcières. Le titre initial en était : Nuit de la Saint-Jean sur le mont Chauve. Moussorgski aurait écrit son œuvre après une promenade sur la colline de Lysa Hora non loin de Kiev
1867 moussorgski (photo-de-modeste) - une nuit sur le mont chauve
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Schicksalslied est considéré avec l’Ein deutsches Requiem comme l’une des meilleures œuvres chorales de Brahms. En fait, dans son livre sur Brahms, Josef Sittard déclare: "Si Brahms n'avait jamais écrit que cette œuvre, cela suffirait à lui seul pour le classer parmi les meilleurs maîtres." La première représentation de Schicksalslied a eu lieu le 18 octobre. 1871 à Karlsruhe, sous la direction de Hermann Levi. Une des plus courtes œuvres chorales majeures de Brahms, une performance typique dure environ 15 à 16 minutes.
1868 brahms (johannes) - schicksalslied op34
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Le concerto fait partie des œuvres de jeunesse de Grieg, étant composé en 1868 (il a alors 25 ans) à Søllerød au Danemark, durant un de ces séjours où Grieg aime profiter du climat plus chaud de ce pays plus méridional que sa Norvège natale.
1868 grieg (edvard) - concerto pour piano (complet)
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Andante sostenuto - Allegro scherzando - Presto
Ce concerto a un plan classique en trois mouvements, le premier étant cependant un andante et commençant par un solo du pianiste rappelant les grandes improvisations pour orgue. L'écriture de ce mouvement, notamment la cadence d'introduction, illustre la volonté de Saint-Saëns d'utiliser dans ses œuvres les innovations de la facture instrumentale. Cette première cadence de soliste propose une écriture rappelant celle de l'orgue et destinée à un instrument aujourd'hui disparu : le piano-pédalier (piano à queue disposant d'un pédalier d'orgue permettant de jouer les basses avec les pieds).
Le second mouvement est un scherzo malicieux. Le dernier est une tarentelle effrénée et virtuose entre le soliste et l'orchestre.
L'un des thèmes du second mouvement présente une certaine ressemblance avec le thème principal de StarWars, composé par John Williams.
1868 saint-saens (camille) - concerto pour piano n2@@
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De nombreuses fois arrangée et transcrite pour diverses formations, c'est dans l'orchestration symphonique réalisée par Maurice Ravel en 1922 que l'œuvre est le plus jouée et enregistrée.
1874 moussorski (modeste) - tableaux d une exposition (complet)
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Jean-François Zygel avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France
1874 saint-saens (camille) - danse macabre
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1875 bizet (georges) - carmen (opera)
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Contrairement aux premier, troisième et cinquième concertos, sa structure n'est pas classique : elle comprend quatre mouvements qui ne sont pas formellement séparés. Il s'agit plutôt d'une écriture d'un seul jet avec quatre tempos, regroupées en deux parties, les mêmes thèmes étant repris à chaque fois. Le piano est traité à part égale avec l'orchestre et le côté virtuose n'est pas exacerbée dans une partie spécifique.
Allegro – Andante - Allegro vivace (scherzo) – Finale (allegro)
1875 saint-saens (camille) concerto pour piano n4 (complet)
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Moderato
Tempo di valse
Scherzo Vivace
Larghetto
Finale - Allegro vivace
Recorded live at the Concertgebouw, Amsterdam, November 27 2016.
Netherlands Chamber Orchestra / Nederlands Kamerorkest
Gordan Nikolić (violin / concertmaster)
1876 dvorak (antonin) - serenade
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Alors qu'il est encore peu connu en dehors de son pays d'origine, le Stabat Mater va contribuer à faire connaître l'auteur sur la scène mondiale. L'œuvre est dédicacée à František Hušpauer, un ami d'enfance du musicien. Elle est sa première œuvre sacrée (à part une messe de jeunesse qu'il a détruite et une autre qui a été perdue) et est intimement liée à la tragédie familiale qui frappe DvoÅ™ák.
Le 21 septembre 1875, sa fille nouveau-née Josefa meurt. En réaction à ce deuil, DvoÅ™ák compose une première version de l'œuvre entre le 19 février et le 7 mai 1876. Cette version est confiée à quatre solistes, un chœur et un piano. DvoÅ™ák met l'œuvre de côté sans aborder l'orchestration.
DvoÅ™ák perd ses deux autres enfants à quelques semaines d'intervalle, sa fille Ruzena le 13 août et son fils ainé Otokar le 8 septembre 1877. C'est alors qu'il reprend le manuscrit abandonné l'année précédente. Il rajoute trois mouvements (les numéros 5, 6 et 7) et orchestre l'ensemble de l'œuvre entre octobre et le 13 novembre 1877.
Le compositeur suit dans l'ensemble la version liturgique du Missel romain, mais s'en éloigne de temps en temps vers la fin pour suivre celle de la séquence du xiiie siècle de Jacopo da Todi, qui traduisent plus spécifiquement sa propre douleur, suivant en cela une pratique fréquente au xixe siècle3 :
Dans le premier vers de la strophe 13, au lieu de la version liturgique ("Fac me tecum pie flere"), DvoÅ™ák prie non pas "pleurer pieusement avec toi", parce que ses pleurs sont bien réels et n'ont rien à voir avec de la piété ; mais pour que cette douleur soit véritablement associée à celle de la Vierge ("Fac me vere tecum flere,").
Dans la fin de la strophe 17, Dvorak s'éloigne du texte liturgique ("Fac me cruce inebriari Et cruore Filii") en parlant de "cette croix" (au lieu de "de la croix") et de "l'amour du fils" (au lieu du "sang de votre fils"), signature personnelle qui fait le parallèle entre la douleur de la Vierge et la sienne propre face à la mort de son enfant : "Cruce hac inebriari Ob amorem filii". Il continue sa prière personnelle dans la strophe 18, en se disant dans le premier vers "brûlant et dévoré de flammes" (Inflammatus et accensus) au lieu de "craignant les flammes de l'enfer" (Flammis ne urar succensus).
Enfin, dans la strophe 19, la version liturgique s'adresse au Christ pour lui demander au jour dernier la grâce d'être conduit par Marie à la palme des vainqueurs ("Christe, cum sit hinc exire, Da per Matrem me venire Ad palmam victoriae."). DvoÅ™ák reprend la version du xiiie siècle "Fac me cruce custodiri, Morte Christi praemuniri, Confoveri gratia", qui ne parle plus du jugement dernier mais de la vie qui lui reste à vivre dans la douleur : "Fais que je sois gardé par cette croix, fortifié par la mort du Christ, soutenu par la grâce".
Le compositeur a dépassé sa propre souffrance pour donner une œuvre empreinte d'émotion confiée plus aux voix qu'à l'orchestre, mais jaillissante et spontanée même dans l'affliction atteignant ainsi une grandeur universelle4.
Création et premières
La création de la version avec orchestre eut lieu le 23 décembre 1880 à Prague sous la direction d'Adolf ÄŒech, avec comme solistes, Eleanora Ehrenberg, Betty Fibich, Antonín Vávra et Karel ÄŒech. La partition est publiée en 1881 à Berlin. À cette occasion, le numéro d'opus 58 lui est donnée en place du n° 28 initial.
L'audience de son œuvre devient très vite internationale, avec des exécutions dans les différentes grandes villes d'Europe et aux États-Unis. DvoÅ™ák est invité à Londres en 1884 pour y diriger sa partition au Royal Albert Hall, avec un effectif impressionnant (près de 800 choristes5), ce qui a contribué de manière importante à la reconnaissance du reste de son œuvre en Angleterre6.
La version originale (pour piano, chœur et solistes) n'a jamais été exécutée du vivant de DvoÅ™ák. Trouvée dans une collection privée, elle est éditée en 2004 et interprétée depuis par de petites formations.
Stabat Mater dolorosa (quatuor vocal avec chœur), andante con moto
Quis est homo, qui non fleret (quatuor vocal), andante sostenuto
Eja Mater, fons amoris (chœur), allegro moderato
Fac, ut ardeat cor meum (basse et chœur), largo
Tui nati vulnera (chœur), andante con moto (ajouté pour la version orchestrale)
Fac me vere (ténor et chœur), andante con moto (ajouté pour la version orchestrale)
Virgo virginum (chœur), largo (ajouté pour la version orchestrale)
Fac, ut portem Christi mortem (duo soprano et ténor), larghetto
Inflammatus et accensus (alto solo), andante con moto
Finale: Quando corpus morietur (quatuor vocal avec chœur), andante con moto
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Fruit de près de trente ans de gestation au cours desquels l'œuvre s'est transformée progressivement en une gigantesque allégorie philosophique sur la société, la politique, l'économie, la psychologie et le pouvoir, le Ring est qualifié par son auteur de « festival scénique en un prologue et trois journées » mais il est parfois appelé en France la Tétralogie ; ce titre tend à être plus communément remplacé par l'appellation Ring ; il s'agit en effet d'un prologue suivi d'une trilogie plutôt que d'une tétralogie.
Passionné par le théâtre grec antique, Richard Wagner emprunte la structure en quatre parties des spectacles antiques. Il en tire aussi ce qu'il appelle le Gesamtkunstwerk, l'« art total » où tout est lié : théâtre, musique, poésie et peinture. Il ira jusqu'à construire un théâtre consacré à son œuvre, le palais des festivals de Bayreuth.
Le poème compte plus de 8 000 vers et met en scène plus de trente personnages. La musique est construite autour de plus de 80 leitmotive – ou « thèmes conducteurs » – musicaux différents, sans compter les dérivés ; il dure environ 15 heuresN 1,N 3 pour une interprétation fidèle aux volontés du compositeur. Cette complexité associée au génie musical de Wagner en fait une œuvre maîtresse. Ainsi l'on ne compte plus les représentations ni les visions artistiquement variantes qui sont proposées aussi bien musicalement que scéniquement.
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Commencée en 1877, l'œuvre est achevée durant l'été 1878. Composé pour Joseph Joachim, qui a contribué à la genèse de la pièce, le concerto est créé par celui-ci le 1er janvier 1879 à Leipzig, accompagné par l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction du compositeur. Il suit la forme classique du concerto pour violon, avec deux mouvements rapides encadrant un mouvement lent (aussi connu comme vif lent vif). Le Second concerto pour piano de Brahms (également composé en 1878) compte quatre mouvements et s'écarte, lui, de cette forme. Cependant, Brahms avait à l'origine prévu pour son concerto pour violon un quatrième mouvement (un scherzo). Son pendant reste le Concerto pour violon de Ludwig van Beethoven, également en ré majeur.
Ce concerto fut abondamment critiqué, notamment par Claude Debussy qui le traite de « rocaillerie » et de « monopole de l'ennui », par Gabriel Fauré ou par Édouard Lalo. L'œuvre est particulièrement difficile pour le soliste : lors de sa création, le chef d'orchestre Hans von Bülow l'a qualifié de concerto contre le violon. L'exécution de l'œuvre nécessite environ un peu plus d'une demi-heure. La partition originale, acquise par Fritz Kreisler, est conservée à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis.
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La première représentation eut lieu à Vienne, en Autriche, le 22 novembre / 4 décembre 1881, avec le violoniste Adolf Brodsky sous la direction de Hans Richter.
L'exécution du concerto dure approximativement 35 minutes et la partition est dédiée à Adolf Brodsky. Il était originellement écrit pour Leopold Auer, mais celui-ci refusa de la jouer en raison de sa difficulté ; ce dernier reviendra plus tard sur sa décision, mais en modifiant certains passages de la partie soliste. Bien qu'il ait écrit trois concertos pour le piano, Tchaïkovski n'en a écrit qu'un seul pour le violon.
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Tous les 12 mai, jour de la mort du compositeur, Má Vlast est joué lors de l'inauguration du Festival du Printemps de Prague, le plus grand festival de musique classique de la République Tchèque.
Vyšehrad est le nom d'une colline dominant la rivière Vltava. C'est l'endroit où, selon la légende, la ville de Prague fut fondée.
Le thème principal est exposé à la harpe, l'instrument du barde Loumir :
Vltava est le poème symphonique le plus célèbre du cycle, connu également sous son nom allemand La Moldau (Die Moldau).
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C'est une œuvre musicale descriptive qui nous fait entendre plusieurs éléments extra-musicaux :
le son tenu dans l'aigu (le désert)
les contretemps aux cordes en pizzicato (pas des chevaux et des chameaux)
le thème du chant russe (évoquant les soldats russes)
le thème oriental (évoquant la caravane).
L'orchestre est composé de : deux flûtes, un hautbois, un cor anglais ; deux clarinettes, deux bassons, quatre cors ; deux trompettes, trois trombones ; timbales ; cordes (violons I et II - altos - violoncelles - contrebasses).
Sur une longue note tenue dans l'aigu des violons (évoquant le désert) et la clarinette expose le thème du chant russe. Le cor le reprend plus grave en lui ajoutant le sentiment d'une chose lointaine. Un rythme régulier (évoquant la marche de la caravane en Asie centrale) naît aux cordes (pizzicati) et se maintiendra pendant presque toute l'œuvre. Le second thème, un chant oriental très mélancolique, est joué par le cor anglais. La caravane passe devant nous. Le thème russe présenté aux bois puis aux cors éclate presque brutalement. Enfin, les deux mélodies se superposent. Le diminuendo reprend des fragments du thème russe qui retentit une dernière fois à la flûte sur une note tenue aiguë, comme au début du morceau.
Dans les steppes de l'Asie centrale est donc une œuvre du xixe siècle descriptive. Le courant artistique de l'époque était le romantisme.
L'exécution de la pièce dure environ dix minutes.
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Asturias: c'est probablement la plus connue de toutes les pièces de cette suite. L'auteur l'a sous-titrée Leyenda. Malgré son attribution à la région cantabrique, elle évoque une soleá de saveur profonde et andalouse, avec une copla de style également andalous.
Comme beaucoup d'œuvres pour piano d'Albéniz, ces pièces utilisent différents styles musicaux de régions d'Espagne.
La suite est initialement constituée de quatre pièces : Granada, Cataluña, Sevilla et Cuba. L'éditeur Zozaya republie la Suite espagnole en 1901, en ajoutant Cádiz, Asturias, Aragón et Castilla. Ces nouvelles pièces ont auparavant été publiées dans d'autres éditions, parfois sous un autre nom (Asturias est le prélude de Chants d'Espagne).
Ces quatre pièces ajoutées ne reflètent pas exactement le style musical de la région qu'elles sont censées dépeindre.
Par exemple, Asturias (Leyenda) utilise des rythmes flamenco d'Andalousie et non des rythmes de la région des Asturies.
L'Opus 47, le numéro d'opus attribué par Zozaya, n'a aucune relation chronologique avec les autres œuvres d'Albéniz qui ont eu leur numéro d'opus attribué aléatoirement par les différents éditeurs et par Albéniz lui-même.
Dans cette suite, le titre de chaque pièce commence par le nom de la région dépeinte puis suit entre parenthèses la forme musicale ou la danse de la région. Grenade en Andalousie est associée à la sérénade, à la Catalogne la Curranda ou courante, à Séville la sevillana, à Cuba (qui est espagnole en 1886) un nocturne dans le style d'une habanera, à la Castille une séguédille, à l'Aragon une fantaisie dans le style d'une jota et à Cádiz une saeta. Ce dernier exemple, comme pour Asturias (Leyenda), est géographiquement erroné.
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Il s'agit d'une commande de la Royal Philharmonic Society (Grande-Bretagne) et sa création eut lieu le 19 mai 1886 à Londres sous la direction du compositeur. La première en France a été faite à Paris en janvier 1887 par l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire sous la direction de Jules Garcin avec le compositeur à la console.
1886 saint-saens (camille) - symphonie n3 - 4mt avec orgue 1886
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ANTONIN DVORAK PIANO QUINTET No. 2 in A MAJOR Op. 81 Complete
00:00 Allegro ma non tanto
10:08 Dumka: Andante con moto
23:35 Scherzo (Furiant): molto vivace
27:41 Finale: Allegro
ILYA ITIN piano MISHA VITENSON violin MARCIA LITTLEY violin MICHAEL KLOTZ viola OLIVER ALDORT cello
March 8 2011 Broward Center for the Performing Arts- Amaturo Theatre
Fort Lauderdale F lorida
Miami International Piano Festival
1887 dvorak (antonin) - quintette avec piano
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Shéhérazade est en quelque sorte à mi-chemin entre la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz (1830) et le poème symphonique "Les Préludes" composé par Franz Liszt en 1854. C'est une pièce en quatre mouvements comportant deux thèmes principaux : celui de Shéhérazade (violon et harpe) et celui du sultan (cuivres). Ils subissent tous deux des transformations expressives à l'image du thème de la femme aimée chez Berlioz. C'est en cela que cette pièce conserve certains critères habituels de la suite.
Cependant, son argument (les contes des Mille et une nuits) est plus proche du poème symphonique, en ce sens qu'il est moins précis que celui de la Symphonie fantastique. Il sert ainsi l'ébauche du futur poème symphonique. À cela il faut ajouter que le compositeur s'est toujours insurgé à ce qu'on fasse une lecture « habituelle » de cette œuvre, en y voyant par exemple des personnages évoluer et agir clairement. C'est tout à fait l'inverse de la démarche de Vivaldi dans sa partition des Quatre Saisons accompagnée de quatrains poétiques évoquant précisément le programme de chaque mouvement, ou de ce que fera Prokofiev dans Pierre et le Loup, avec des instruments représentant des personnages par le biais de thèmes récurrents.
Deux ans après la mort de Rimski-Korsakov, Michel Fokine crée, le 4 juin 1910, une chorégraphie pour les Ballets russes, utilisant une compilation de l’œuvre originale du compositeur.
Shéhérazade est un personnage de fiction du livre des Mille et Une Nuits. Le roi de Perse, Shahryar, fait exécuter sa femme pour cause d'adultère. Prétendant que toutes les femmes sont perfides, il décide d'épouser chaque jour une vierge qu'il fait exécuter au matin de la nuit de noces pour se venger. Shéhérazade, fille aînée du grand vizir, se porte alors volontaire pour faire cesser le massacre, et met au point un stratagème avec sa sœur cadette Dinarzade.
Après son mariage, le soir venu, elle raconte une histoire palpitante au sultan sans la terminer. Son époux veut alors tellement connaître la suite qu'il lui laisse la vie sauve pour une journée de plus. Ce stratagème dura pendant mille et une nuits au bout desquelles le sultan abandonne sa résolution et décide de garder Shéhérazade auprès de lui pour toujours, ayant reconnu ses qualités de cœur et d'esprit.
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Deux ans après la mort de Rimski-Korsakov, Michel Fokine crée, le 4 juin 1910, une chorégraphie pour les Ballets russes, utilisant une compilation de l’œuvre originale du compositeur.
Shéhérazade est en quelque sorte à mi-chemin entre la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz (1830) et le poème symphonique "Les Préludes" composé par Franz Liszt en 1854. C'est une pièce en quatre mouvements comportant deux thèmes principaux : celui de Shéhérazade (violon et harpe) et celui du sultan (cuivres). Ils subissent tous deux des transformations expressives à l'image du thème de la femme aimée chez Berlioz. C'est en cela que cette pièce conserve certains critères habituels de la suite.
Cependant, son argument (les contes des Mille et une nuits) est plus proche du poème symphonique, en ce sens qu'il est moins précis que celui de la Symphonie fantastique. Il sert ainsi l'ébauche du futur poème symphonique. À cela il faut ajouter que le compositeur s'est toujours insurgé à ce qu'on fasse une lecture « habituelle » de cette œuvre, en y voyant par exemple des personnages évoluer et agir clairement. C'est tout à fait l'inverse de la démarche de Vivaldi dans sa partition des Quatre Saisons accompagnée de quatrains poétiques évoquant précisément le programme de chaque mouvement, ou de ce que fera Prokofiev dans Pierre et le Loup, avec des instruments représentant des personnages par le biais de thèmes récurrents. Rimski-Korsakov écrit ainsi abruptement dans Chroniques de ma vie musicale :
« C'est en vain qu'on cherche des leitmotive toujours liés à telles images. Au contraire, dans la plupart des cas, tous ces semblants de leitmotive ne sont que des matériaux purement musicaux du développement symphonique. Ces motifs passent et se répandent à travers toutes les parties de l'œuvre, se faisant suite et s'entrelaçant. Apparaissant à chaque fois sous une lumière différente, dessinant à chaque fois des traits distincts et exprimant des situations nouvelles, ils correspondent chaque fois à des images et à des tableaux différents. »
Et il est vrai que voir resurgir des fragments du thème du sultan dans le passage La Mer de la quatrième partie par exemple ne s'explique raisonnablement que si l'on sait cela : le compositeur élaborait ici une nouvelle forme de composition, s'inspirant d'un thème mais n'y restant pas de manière trop plaquée. Certes, le passage de la Mer et du Naufrage évoquent nettement une certaine furie, un déchaînement, mais le programme de la musique se borne à cela.
Orquesta Filarmónica de Viena dirigida por Valery Gergiev
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L'œuvre étant inachevée à la mort de Borodine, celle-ci est complétée par Alexandre Glazounov et Nikolaï Rimski-Korsakov. L'intrigue s'inspire d'événements historiques décrits dans le poème épique médiéval Le Dit de la campagne d'Igor.
Prologue:
À la suite du pillage de plusieurs villes russes par les Polovtsiens, le prince Igor hésite à partir en campagne contre leur chef, le khan Kontchak. Cependant, Galitski, le frère de l'actuelle épouse du Prince, soudoie Skoula et Jerochka afin de supplanter Igor. Sous leur influence, le prince ignore les mises en garde de sa femme et de son peuple — qui voient dans une éclipse récente un mauvais présage — et part finalement en guerre contre les Polovtsiens.
Acte I
Scène I. Le déloyal Galitski assure l'intérim. Épaulé par les déserteurs Skoula et Jerochka, il tente de se gagner les faveurs de la population. Un groupe de jeunes femmes le prie en vain de libérer l'une des leurs, qu'il a brutalement enlevée.
Scène II. Effrayées, elles s'adressent à Jaroslavana qui regrette l'absence de son époux, le prince Igor. Galitski surprend la conversation et dévoile ses intentions. Parvient alors la nouvelle de la défaite des troupes de Poutivl. Igor et son fils capturés, l'armée ennemie marche sur la ville.
Acte II
Le camp polovtsien par Ivan Bilibine (1930)
Au camp polovtsien se noue une idylle entre les enfants d'Igor et de Kontchak. Si Kontchakovna est assurée du consentement de son père pour le mariage, il en va tout autrement pour Vladimir. En contrepartie d’un accord de paix, Kontchak offre à Igor de lui rendre la liberté. Celui-ci refuse et affirme qu'en liberté il va assembler ses armes pour combattre Kontchak. Ce dernier est heureux de la sincérité qu'Igor démontre à son égard, c'est d'ailleurs pour cela qu'il l’estime.
Acte III
Sachant sa cité menacée, Igor s'échappe. L'un des Polovtsiens, Ovlour, décide de lui donner un coup de main. Le fils d'Igor, Vladimir, est laissé à Kontchakovna. Le khan le garde et le marie à sa fille.
Acte IV
Igor de retour à Poutivl est accueilli et traité en sauveur par sa femme et son peuple.
1890 borodine (alexandre) - prince igor (ballet) (complet)
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La musique des Danses polovtsiennes est aussi jouée en concert, les instruments remplaçant les voix.
Ces danses dont le thème principal se trouve ci-dessous n'incluent pas la Marche polovtsienne qui ouvre l'acte III (no 18).
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Dans l'opéra, les danses apparaissent dans l'acte II (à la fin de l'acte I, no 12 dans la version du théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, CD Philips 1993). La première danse, qui n'utilise pas de chœur et qui est souvent oubliée lors de concerts, est la no 8 intitulée Danse des jeunes filles polovtsiennes (Пляска половецких девушек) : Presto, 6/8, F Majeur ; elle est placée directement après le chœur des jeunes filles polovtsiennes (Хор половецких девушек) qui ouvre l'acte et qui est suivi de la cavatine de Kontchakovna. Les danses à proprement parler apparaissent à la fin de l'acte.
no 17, Danse polovtsienne avec Chœur (Половецкая пляска с хором)
[a] Introduction: Andantino, 4/4, la majeur
[b] Danse glissée des jeunes filles (Пляска девушек плавная) : Andantino, 4/4, la majeur
[c + a] Danse sauvage des hommes (Пляска мужчин дикая) : Allegro vivo, 4/4, fa majeur
[d] Danse générale (Общая пляска) : Allegro, 3/4, ré majeur
[e] Danse des garçons (Пляска мальчиков) et 2e danse des hommes (Пляска мужчин) : Presto, 6/8, ré mineur
[b’ + e’] Danse glissée des jeunes filles (reprise, combinée avec une danse rapide des garçons) : Moderato alla breve, 2/2
[e’’] Danse des garçons et 2e danse des hommes (reprise) : Presto, 6/8, ré mineur
[c’ + a’’] Danse générale : Allegro con spirito, 4/4, la majeur
1890 borodine (alexandre) - prince igor - danses polovtsiennes
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(Celibidache)
1893 dvorak (antonin) - symphonie n9 nouveau monde (complet)
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Le morceau pourrait être décomposé en deux sections : une première en la mineur, et une second en la majeur.
1896 tarrega (francisco) - reuerdos de la alhambra



En 1937, la partition de L'Apprenti sorcier est à l'origine du projet du long-métrage d'animation de Disney Fantasia, sorti en 1940 avec Mickey dans le rôle-titre. Le dessin animé donnera sa popularité à l'œuvre musicale en dehors des salles de concert classique.
Un apprenti sorcier tente d'animer un balai pour qu'il effectue son travail : remplir une bassine d'eau avec des seaux. Ne contrôlant plus son enchantement, il tente de le détruire à la hache, mais il se retrouve face à un deuxième balai suivant le premier pour inonder la maison. Son maître arrive enfin et répare les dégâts provoqués par l'apprenti.
L'œuvre possède deux thèmes reconnaissables qui se jalonnent (ou s'affrontent) tout au long de l'écoute. On peut y entendre la mélodie du balai et la joie de l'apprenti, souvent modifiée par différentes harmonies pour représenter le doute, la peur et l'effroi (final). L'auditeur peut également situer l'évolution de la course du balai enchanté, les rigoles d'eau, le choc de la hache, son dédoublement ainsi que le chaos total. Dans le Fantasia de Walt Disney, on reconnaît dans son regard que le maître est hors de lui, mais reste calme. Les quatre dernières notes (claquantes) font penser à une gifle punissant l'imprudent (la version de Disney l'illustre d'ailleurs par un magistral coup de balai au derrière).
L'Apprenti sorcier est écrit pour orchestre symphonique, avec piccolo, clarinette basse, trois bassons et un contrebasson en plus des bois « ordinaires », les trompettes sont renforcées de deux cornets à pistons, mais il n'y a pas de tuba pour les cuivres.
1897 dukas (paul- - l apprenti sorcier
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La musique est extraite d'une œuvre plus longue composée d'une ouverture et six tableaux, Musique pour la célébration de la presse, composée le 3 novembre 1899 à l'occasion des manifestations pour la défense de la presse finlandaise réprimée par le régime russe. Le sixième tableau Éveil de la Finlande devient Finlandia pour être jouée à l'exposition universelle de 1900 sous le titre La Patrie. À cette époque, craignant la censure russe, l'œuvre changea souvent de nom (Célèbre cavalière, Sentiments heureux, Éveil du printemps finlandais… ).
L'ouverture et les cinq premiers tableaux, revus en 1900, constituèrent son op. 25, sous le nom de Scènes historiques.
1899 sibelius (jean) finlandia (poeme symphonique)
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Le Concerto pour piano no 2 en do mineur op. 18 est un concerto du compositeur russe Sergueï Rachmaninov, écrit dans les années 1900 et 1901, quelque peu avant la composition de sa Sonate pour violoncelle et piano.
Il est créé le 11 septembre 1901 (27 octobre 1901 a.s.) à Moscou par le compositeur au piano sous la baguette d'Alexander Siloti et obtient un succès considérable non démenti depuis.
La composition de ce concerto intervient juste après les trois ans de dépression nerveuse dans laquelle Rachmaninov a plongé à la suite de l'échec de sa première symphonie, démontée par des critiques impitoyables. C'est grâce au traitement du docteur Nicolas Dahl, un neurologue russe pratiquant l'hypnose selon l'enseignement de Charcot et qui lui conseille d'écrire ce concerto, que Rachmaninov arrive à sortir de cette crise et retrouver sa créativité. Ce concerto sera dédié au docteur Dahl en guise de remerciement.
On peut penser que le 2e Concerto pourrait être une sorte de tableau musical des différentes étapes qui ont mené à sa composition. L'œuvre retracerait ainsi sa propre gestation, et serait par là pour le musicien une façon de surmonter définitivement la crise qu'il vient de traverser.
Aux premières mesures, le musicien émerge peu à peu de sa torpeur. Une fois éveillé, il se remémore les épisodes qui l'ont mené vers la crise. En une gigantesque anamnèse, il voit défiler son passé, les moments douloureux de son existence ; d'où le ton grave et torturé de ce premier mouvement.
Concernant l'Adagio, ayant chassé ses mauvais souvenirs, le musicien se réacclimate doucement à la vie. Son état reste fragile, mais plein d'espoir : il est comme un homme qui verrait poindre l'aube après une nuit peuplée de cauchemars.
Enfin, sur l'Allegro Scherzando, le musicien goûte à présent pleinement aux plaisirs de la vie. Il retrouve foi en lui-même et en ce qu'il a de plus précieux : la musique.
1901 rachmaninov (serge) - concerto pour piano n2 (complet)
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Le Concerto pour piano en ré mineur, op. 30 est le troisième des quatre Concertos pour piano composés par Sergueï Rachmaninov. Il fut créé par l'auteur le 28 novembre 1909 à New York sous la direction de Walter Damrosch.
Le concerto suit la structure classique en trois mouvements :
Le premier mouvement tourne autour d'une mélodie diatonique déjà développée vers une figuration pianistique complexe. Le second thème s'ouvre avec des échanges calmes entre l'orchestre et le piano avant tout dans une clé majeure. La première partie du premier mouvement du premier thème s'articule à haute voix dans une section qui ouvre une toccata comme des croches et atteint un accord. L'ensemble de développement montre des similitudes à un canon.
Le second mouvement s'ouvre par un orchestre et celui-ci commence par des variations autour d'un unique luxe. Puis le thème arrive en fa dièse mineur. Une mélodie romantique s'accentue par une note tonique majeur, et après le premier thème de développement et de récapitulation, la mélodie principale du premier mouvement réapparaît. Le second mouvement se termine en ré bémol majeur, où le piano occupe une partie de la cadence.
Le troisième mouvement paraît rapide et vigoureux dans les variations qui le suivent. Cependant, celui-ci se régule et monte en ré majeur dans le second thème, où il s'achève avec les mêmes notes, selon la signature de Rachmaninov.
1909 rachmaninov (serge) - concerto pour piano n3 (complet)
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1915 rachmaninov (sergei) - vepres (complet)
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L'œuvre a été orchestrée par Ferde Grofé à trois reprises, en 1924, 1926 et finalement en 1942. La première eut lieu lors d'un concert intitulé An Experiment in Modern Music le 12 février 1924 à l'Aeolian Hall de New York, interprétée par l'orchestre de Paul Whiteman, commanditaire de l'œuvre, avec George Gershwin au piano. Le Cambridge Music Handbook estime que « Rhapsody in Blue a établi la réputation de Gershwin comme compositeur de renom et est depuis devenue une des plus populaires œuvres orchestrales américaines ». Elle a également donné son nom à une rose.
1924 gerschwin (george) - rapsody in blue
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1925 gershwin (george) - concerto pour piano n1 (complet)
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Cette œuvre singulière, que Ravel disait considérer comme une simple étude d’orchestration, a connu en quelques mois un succès planétaire qui en a fait son œuvre la plus célèbre et, de nos jours encore, une des pages de musique savante les plus jouées dans le monde. Mais l'immense popularité du Boléro tend à masquer l'ampleur de son originalité et les véritables desseins de son auteur.
L'œuvre porte la référence M.81, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.
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Il est l'avant-dernière œuvre achevée de Ravel qui, à partir de 1933, perdit la faculté d'écrire sa musique. Construit sur un modèle classique, inspiré d'après son auteur de Mozart et de Saint-Saëns, il partage avec le Concerto pour la main gauche, dont il est l'exact mais très dissemblable contemporain, de nombreux emprunts au jazz. Succès public et critique dès sa première, il fut enregistré dès 1932 et compte aujourd'hui parmi les œuvres les plus jouées et les plus étudiées de Ravel.
1930 ravel (maurice) - concert pour piano
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Considérée comme une des dernières de sa première période, « c'est une œuvre gaie et directe » que Poulenc compose selon la mode de l'époque : « […] aux environs de 1930, c'était l'époque des retours à quelque chose. Retour à Bach chez Hindemith, à Tchaïkovski chez Stravinsky ». Selon Philippe Cassard, il emprunte non seulement à l'histoire de la musique occidentale (Saint-Saëns dans la toccata du début, des quasi contrepoints à la Bach, Rachmaninov dans l'écriture pianistique, trois citations de Mozart, une de Ravel, ci et là des tournures qui viennent de Stravinsky, Prokofiev ou Chopin), mais aussi la musique orientale de gamelan qu'il venait de découvrir.
L’œuvre est écrite pour le pianiste Jacques Février, ami d'enfance de Poulenc avec qui il la crée le 5 septembre 1932 à La Fenice. Selon le compositeur insatisfait, l'« exécution trop virtuose, chiqué par certains côtés, avait étrangement masqué toute la poésie de l’œuvre » dont il estime certains passages comme faisant partie de « [ses] meilleures réussites ».
Pour certains, ce concerto, qui n'atteint toutefois pas la maturité musicale à laquelle Poulenc prétend alors, est un « pur divertissement ». Dans un entretien avec Stéphane Audel, Poulenc dira même : « Il est indiscutable, par exemple, que mon Concerto pour orgue et orchestre […] est d'une beaucoup plus grande densité musicale »
Le concerto est une commande de la princesse Edmond de Polignac pour le Festival de Venise de 1932. À cette époque « rares étaient […] les concertos pour deux pianos. […] Désirant nous faire jouer à Venise, Jacques Février et moi, la princesse eut l'idée d'un double concerto. Cette commande m'enchanta et je l'écrivis très rapidement, en deux mois et demi. »
Poulenc compose le concerto chez sa sœur: « Je travaille comme un fou. Je fini mon Concerto à deux pianos et orchestre que je jouerai avec Février à Venise le 5 septembre. Brigitte [Manceaux] m'a beaucoup aidé dans mon travail, répétant certains passages un millier de fois ». Poulenc termine le 21 août 1932, sentant que les « années d'apprentissage » sont révolues : « du pur Poulenc » écrit-il à son ami Paul Collaer.
L'idée de mouvement perpétuel des deux pianos provient d'une démonstration de gamelan balinais entendue par Poulenc à l'Exposition coloniale de 1931. Le concerto est aussi influencé par le Concerto en sol de Maurice Ravel, joué pour la première fois en janvier 1932. Le mouvement central évoque quant à lui les concertos nos 20 (Romance), 21 (Andante) et 26 (Larghetto) de Mozart.
« Voulez-vous savoir ce que j'avais sur mon piano durant les deux mois de gestation du Concerto ? Les concertos de Mozart, ceux de Liszt, de Ravel et votre Partita. »
— Lettre de Poulenc à Igor Markevitch
Jacques Février le rejoint le jour même de l'achèvement de la partition pour travailler le nouveau concerto. Le 27 août, ils se rendent à Milan pour répéter, puis s'installent à Venise pour participer au 2e Festival international de musique qui se déroule du 3 au 15 septembre, sous les auspices de la Société internationale pour la musique contemporaine. Parmi les invités du palazzo Polignac se trouvent Arthur Rubinstein et Manuel de Falla venu créer Les Tréteaux de maître Pierre, autre commande de la riche mécène. Le 5 septembre 1932 à 21h30, au Teatro La Fenice, Poulenc et Février accompagnés par un orchestra da camera, composé de membres de l'orchestre de la Scala et dirigé par Désiré Defauw, créent le concerto au milieu d'un programme comprenant le Divertissement d'Albert Roussel, la Suite pour petit orchestre de Jacques Ibert et les Tableaux pittoresques de Joseph Jongen. Le musicologue Henry Prunières, directeur de La Revue musicale, rapporte un franc succès tout en déplorant le pastiche mozartien du second mouvement : « On y retrouve cette fraîcheur mélodique qui faisait le charme de ses premières compositions unie à une habileté harmonique et orchestrale qui lui fit longtemps défaut. »
Ce concert lance la carrière de Jacques Février : « Ayant toujours joué à deux pianos avec mon vieil ami d'enfance, Jacques Février, je dois avouer, immodestement, que la première audition fut impeccable ». Lui et Poulenc jouent ensuite le concerto à maintes reprises, la première parisienne ayant lieu le 21 mars 1933 salle Pleyel. Poulenc interprètera par la suite le concerto avec d'autres musiciens dont Benjamin Britten et le London Philharmonic Orchestra sous la direction Basil Cameron au Royal Albert Hall de Londres le 6 janvier 1945. Il en réalise également deux enregistrement officiels avec Pierre Dervaux (22-23 mai 1957) et Georges Prêtre (1960), mais aussi des enregistrements privés avec Charles Bruck (21 juin 1960) et Manuel Rosenthal (1962)
Fin septembre 1932, Poulenc réalise une transcription pour deux pianos et harcèle Paul Collaer pour qu'il programme son œuvre lors des Concerts Pro Arte de la saison bruxelloise à venir :
« Je suis ravi qu'on parle déjà du Concerto à deux pianos en Belgique. Je dois vous avouer immodestement qu'il a en effet épaté les gens du Festival. Le pauvre Pruneton [Henry Prunières] lui-même dans Les Nouvelles littéraires de cette semaine est obligé de convenir de « l'accueil triomphal ». Vous verrez par vous-même que c'est un énorme pas sur mes œuvres précédentes et que j'entre vraiment dans ma grande période. Vous comprendrez aussi que cette évolution a ses premiers germes de le Concert champêtre et dans Aubade qui ont été deux échelons indispensables à mon évolution. Que le souci de la perfection technique et spécialement de l'orchestre m'ait entraîné peut-être au-delà de ma nature musicale dans ces deux concertos c'est possible, mais il le fallait et vous constaterez vous-même de quelle plume « précise » j'ai orchestré Le Bal et le Concerto qui sont bien du pur Poulenc je vous l'assure. Je dois rendre hommage à Defauw qui a été un chef remarquable et à l'orchestre de Toscanini pour lequel il n'existe pas de qualificatif… Bien entendu, j'ai promis à Defauw18 la première audition à Bruxelles ; la Radio devra donc attendre un peu pour le concerto19, encore inédit d'ailleurs. Inutile de vous dire ma joie le jour où vous le jouerez, vous, l'ami de mes premiers jours. »
— Lettre de Francis Poulenc à Paul Collaer, 1er octobre 193220
Analyse
Le concerto est orchestré pour deux pianos solo et un orchestre composé d'un piccolo, une flûte, deux hautbois (le deuxième jouant aussi du cor anglais), deux clarinettes, deux bassons, deux cors, deux trompettes, deux trombones, un tuba, des percussions (caisse claire, caisse claire peu profonde, grosse caisse, castagnettes, triangle, tambour militaire, cymbale suspendue) et des cordes.
Le concerto est en trois mouvements :
Allegro ma non troppo - Larghetto - Allegro molto - Allegro ma non troppo
Le premier mouvement, en deux parties, est tout à fait singulier dans l'histoire du concerto. La première partie est une grande toccata tripartite avec une section centrale plus lente et une section finale fondée sur un thème nouveau rappelant la première section (forme A-B-C<A>). La seconde partie est une section lente totalement originale et indépendante, sans lien avec le mouvement central proprement dit.
La première section du mouvement commence par un tutti suivi d'un trait virtuose aux pianos évoquant d'emblée la musique de gamelan. Surgissent des cellules de quatre notes très marquées, se répondant de l'aigu au grave21. Ce jeu est précédé et régulièrement interrompu par une gamme descendante, le tout ponctué de percussions sèches. Quelques motifs secondaires apparaissent çà et là pour varier le discours — parfois simples ornementations ajoutées à la gamme ou à la cellule de quatre notes.
Cette première partie prend fin assez subitement pour une section nettement plus lente (la logique de la forme sonate appellerait un développement), un peu sentimentale, qui évoque cette fois le lyrisme extraverti d'un Serge Rachmaninov.
Le tempo initial revient, non avec une réexposition, mais avec le thème espiègle et primesautier modifié auquel s'intègre immédiatement le motif de quatre notes dans une orchestration très « foraine ». Cette sous-section possède un style et une homogénéité propres. La persistance du motif de quatre notes la raccroche à la première, constituant en quelque sorte un héritage plein de fantaisie du schéma ternaire classique A-B-A.
La deuxième partie de ce premier mouvement apporte un contraste total lento subito : un bref crépitement de castagnettes fait place à des harmoniques de violoncelle et une musique presque statique succède aux pulsations de toccata. C'est une atmosphère « mystérieuse et claire tout à la fois » selon la partition. Un thème répétitif apparaît aux pianos sur six degrés diatoniques (type gamelan balinais22) et se répète de manière obsessionnelle dans la nuance pianissimo. Au-dessus de celle-ci, venu d'un « ailleurs » mystérieux, d'abord dans l'aigu du premier piano puis aux harmoniques du violoncelle solo, apparaît le début du mouvement lent du Concerto en sol de Ravel, décanté de son aspect déchirant par sa transposition dans l'aigu et une couleur détimbrée (Ravel l'exposait au cor anglais).
Larghetto
Le deuxième mouvement emprunte l'allure paisible, tendre et classique d'un andante de Mozart. La ligne mélodique, très pure, cède la place à des accents d'un romantisme contrôlé qui s'abandonne fugitivement au rythme d'une valse rapide. Le mouvement se termine sur le thème pseudo-classique du début7.
« Dans le Larghetto de ce concerto je me suis permis, pour le thème initial, un retour à Mozart parce j'ai le culte de la ligne mélodique, et que je préfère Mozart à tous les autres musiciens. Si cela commence alla Mozart, cela ne tarde pas d'ailleurs à bifurquer, dès la réponse du second piano vers un style que m'était familier à l'époque. »
— Francis Poulenc, Entretiens avec Claude Rostand2
Allegro molto
Le Final est un rondo syncrétique qui fusionne le style des rengaines du music-hall parisien, un certain jazz revu par George Gershwin et les sonorités envoûtantes d'un jeu de gamelan ; « cela sonne modern style et parfois de mauvais goût »7. Dans une anecdote rapporté par Renaud Machart, Poulenc donne comme indication à Charles Bruck qui dirige le concerto à Strasbourg en 1960 : « Plus cochon ! »10. La vivacité de l'ensemble s'alanguit un moment sur un thème expressif. La virtuosité pianistique reprend ses droits dans la brève coda6 qui revient à la musique balinaise.
Ensemble: Tomer Lev, Berenika Glixman, Daniel Borovitzky, Nimrod Meiri-Haftel
www.youtube.com/watch?v=u8NoFGuWA78
1932 poulenc (francis) - concerto pour 2 pianos (complet)
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Le concerto est écrit pour orgue, timbales et orchestre à cordes.
Le concerto dure plus de vingt minutes, et consiste en un seul mouvement continu avec sept indications de tempo : Andante, Allegro giocoso, Subito andante moderato, Tempo allegro. Molto agitato, Très calme : Lent, Tempo de l'allegro initial et Tempo d'introduction : Largo.
1938 poulenc (francis) - concerto pour orgue
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Chacune représente une fusion entre des airs du folklore brésilien ou des musiques populaires brésiliennes et le style de Jean-Sébastien Bach. La plupart des mouvements de chaque suite ont deux titres, l'un emprunté à Bach (Prelúdio, Fuga, etc.), l'autre brésilien (Embolada, O Canto da Nossa Terra, etc.).
Composées pour une formation de 8 violoncelles et une voix de soprano, elles s'articulent en deux mouvements, une aria et une danse. Le premier mouvement a d'ailleurs été transcrit pour guitare et voix de soprano par Villa-Lobos lui-même.
Ce premier mouvement, en la mineur, est le plus connu ; il est structuré selon le schéma A-A'-B-A.
Après par une introduction aux violoncelles, jouée deux fois, le chant commence. La partie A est une vocalise (sans parole) d'une grande difficulté d'exécution, car ayant un ambitus assez élevé. Cette partie est ensuite jouée en variante avec un violoncelle soliste, et les autres violoncelles en accompagnement.
La partie B est un poème décrivant la beauté du ciel le soir (paroles de Ruth V. Corrêa).
Tarde, uma nuvem rosea lenta e transparente,
Sobre o espaço sonhadora e bela!
Chaque vers est psalmodié, en allant de l'aigu vers le grave. L'accompagnement aux violoncelles suit de près le chant, avec des dissonances absentes de la partie A.
Le thème initial A est alors repris, mais à bouche fermée.
1938 villa-lobos (heitor) - bachianas brasileiras 1938
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Joaquín Rodrigo a écrit cinq concertos pour guitare, celui-ci étant le premier et le plus célèbre. Comme beaucoup de compositions du musicien, il s'inspire de musique plus ancienne, ici de Domenico Scarlatti et du Padre Antonio Soler. Il s'agit d'une commande du marquis de Bolarque datant de 1938.
Le Concierto de Aranjuez tire son nom des jardins du palais royal d'Aranjuez, initialement construit pour Philippe II d'Espagne, et notablement remanié au milieu du xviiie siècle pour Ferdinand VI d'Espagne.
Joaquín Rodrigo a souhaité que son concerto transporte l'auditeur dans un autre espace et un autre temps. Il dit que son œuvre capture « les fragrances des magnolias, le chant des oiseaux, et les ruissellements des fontaines » du jardin d'Aranjuez.
Joaquín Rodrigo et sa femme Victoria sont restés silencieux pendant de nombreuses années sur la création du second mouvement, ce qui permit la naissance d'une rumeur selon laquelle il serait inspiré du bombardement de Guernica en 1937. Mais finalement, dans son autobiographie, Victoria révéla qu'il s'agissait d'une évocation des jours heureux de leur lune de miel, ainsi que d'une réaction de Joaquín à la déception de sa première grossesse infructueuse. Il fut composé en 1939 à Paris1.
1939 rodrigo (joaquin) - concerto de ajanjuez
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Joaquín Rodrigo a écrit cinq concertos pour guitare, celui-ci étant le premier et le plus célèbre. Comme beaucoup de compositions du musicien, il s'inspire de musique plus ancienne, ici de Domenico Scarlatti et du Padre Antonio Soler. Il s'agit d'une commande du marquis de Bolarque datant de 1938.
Le Concierto de Aranjuez tire son nom des jardins du palais royal d'Aranjuez, initialement construit pour Philippe II d'Espagne, et notablement remanié au milieu du xviiie siècle pour Ferdinand VI d'Espagne.
Joaquín Rodrigo a souhaité que son concerto transporte l'auditeur dans un autre espace et un autre temps. Il dit que son œuvre capture « les fragrances des magnolias, le chant des oiseaux, et les ruissellements des fontaines » du jardin d'Aranjuez.
Joaquín Rodrigo et sa femme Victoria sont restés silencieux pendant de nombreuses années sur la création du second mouvement, ce qui permit la naissance d'une rumeur selon laquelle il serait inspiré du bombardement de Guernica en 1937. Mais finalement, dans son autobiographie, Victoria révéla qu'il s'agissait d'une évocation des jours heureux de leur lune de miel, ainsi que d'une réaction de Joaquín à la déception de sa première grossesse infructueuse. Il fut composé en 1939 à Paris1.
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La célèbre Danse du sabre, brève danse tourbillonnante et enfiévrée, et qui se trouve dans le dernier acte, est certainement le mouvement le plus connu du ballet et a beaucoup fait pour sa notoriété.
Le ballet a été créé sur la petite scène du théâtre d'État de Perm pendant la Seconde Guerre mondiale. En dépit de ces circonstances, le succès a été vif : cette création montrait que la compagnie était toujours vivante. Anissimova invita différents danseurs de la ville à participer à leur ballet. En raison des conditions de travail quelque peu spartiates, les danseurs furent obligés parfois de répéter à proximité des ouvriers et autres mineurs travaillant pour l'effort de guerre.
Il s'agit d'une histoire simple qui se déroule dans une ferme collective de l'Union soviétique, et qui reflète les attitudes et les sentiments des années 1940, lorsque le pays était impliqué dans la guerre mondiale. Un espion est capturé, et des personnages faibles ne peuvent pas résister de prime abord à son influence. Mais bien sûr, l'ensemble des agriculteurs surmontent les problèmes, remportent la victoire finale et créent triomphalement leur propre collectivité pour y vivre ensuite dans le bonheur.
Gayaneh, fille d'Avanes, le responsable du kolkhoze, participe à la capture d'un étranger qui a pénétré clandestinement en Union soviétique pour y découvrir des secrets géologiques. Tout se termine bien et le final du ballet est une célébration de l'amitié des peuples et des nations d'Union soviétique.
1942 khachaturian (aram) - gayaneh
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Arnold Schönberg, compositeur, peintre et théoricien autrichien né le 13 septembre 1874 à Vienne, et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles (États-Unis). Deux siècles après Jean-Sébastien Bach et Jean-Philippe Rameau qui posèrent les fondements de la musique tonale, il émancipa la musique de la tonalité et inventa le dodécaphonisme qui aura une influence marquante sur la musique du xxe siècle.
1942 schoenberg (arnold) - concerto pour piano op42
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Dès les années 1960, cette composition connut un très grand succès. Elle reste aujourd’hui l’une des œuvres musicales les plus populaires et les plus enregistrées. Elle fait l’objet de nombreux arrangements, réorchestrations et interprétations dans tous les styles musicaux (symphonique, variété, flamenco, jazz, pop, rock, techno, etc.) et est utilisée plusieurs fois pour le cinéma et des séries télévisées.
Copernicus Chamber Orchestra,
Horst Sohm (conducting/Leitung)
Live Festival de Musica de L´Escala
L'Escala-Empúries - 2011
1945 albinoni (tomaso) - adagio
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Yannis Xenakis, ou Iannis Xenakis, né le 29 mai 1922 à Braïla en Roumanie et mort le 4 février 2001 à Paris, est un compositeur, architecte et ingénieur d'origine grecque, naturalisé français, marié à l'écrivaine Françoise Xenakis, avec qui il a eu une fille, la peintre et sculptrice Mâkhi Xenakis.
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